Soldats
On est là comme
sur les arbres
les feuilles
d'automne
Bois de Courton, juillet 1918
Giuseppe UNGARETTI, Vie d'un homme, Poésie Editions de Minuit-Gallimard, Trad. Jean Lescure
Poésie - Page 64
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Giuseppe UNGARETTI en SOLDAT
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Daniel BOULANGER en NOVEMBRE
Retouche à novembre
après une indigestion de corbeaux
le ciel tire une langue blanche
Daniel BOULANGER, Sous main, Gallimard 1995.
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Şêrko BÊKES : PERSONNE à sa RECHERCHE
Un jour, peut-être, on enverra au Kurdistan des journalistes filmer de farouches combats de poésie.
La clef
Aux confins
De l’Univers
Un drame et une clef se perd
Personne ne part à sa recherche
Et les portes de la ville
Sont forcéesŞêrko BÊKES, Action Poétique n° 197, septembre 2009.
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Walt WHITMAN : des MARINS dans les YEUX
…
J'ai dans les yeux les marins du monde entier,
Il y en a qui essuient des tempêtes, d'autres montent le quart de nuit à la vigie,
D'autres encore dérivent sans espoir de secours, d'autres ont des maladies contagieuses.
J'ai dans les yeux les voiles et les vapeurs du monde entier, leur foule dans les ports, leur solitude en mer,
…
Walt WHITMAN, Feuilles d'herbe, Trad. Jacques DARRAS, Grasset, 1994.
Pour voir - et surtout entendre - la vie de pêcheurs en mer, cliquez sur la vague.
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Walt WHITMAN : les CHOSES de la POÉSIE
Valéry LARBAUD a transcrit en 1918 des notes de Walt WHITMAN contemporaines de l'élaboration de ses Feuilles d'herbe. Exemple :
Poète, prends garde que tes poèmes ne soient faits dans l'état d'esprit qui naît de l'étude des représentations des choses, et non dans l'état d'esprit qui naît au contact des choses réelles elles-mêmes.
Objection, Walt !
Les représentations des choses finissent toujours par devenir des "choses réelles elles-mêmes". Comme cette vache absente de toute étable.
Et la poésie consiste à repérer toutes les choses qui méritent qu'on les dise.
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L'OMBRE de Daniel BOULANGER
La semaine dernière, n'intriguant qu'une poignée de mouettes, un poète est passé au large.
retouche au sommeil
débris d'images
au pied des falaises
un rêve passe au large
mon ombre au gouvernail
Daniel BOULANGER, Sous-main, Gallimard 1995.
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Henri MESCHONNIC : par la FENÊTRE
je ne savais pas que la fenêtre
ouvrait le monde
ouvrait mon corps au monde
que la fenêtre était une
telle joie
que tout mon corps
en est la reconnaissance
où il n’y a plus de différence
entre les yeux fermés
et les yeux ouverts
Henri MESCHONNIC, L’Obscur travaille, Arfuyen, 2011 -
DIVIN Walt WHITMAN
...
Divin je suis au dedans et au dehors, et je sanctifie tout ce que je touche ou qui me touche.
La senteur de mes aisselles m'est arôme plus exquis que la prière,
Cette tête m'est plus qu'église et bibles et crédos....
Walt WHITMAN, Chant de moi-même, Gallimard 1918 pour cette traduction d'André GIDE.
Chemin de croix du céramiste Léon Elchinger
(Mont Sainte Odile)