ne pas vivre
pour écrire
devenir le chouca
de sa propre chair
métamorphose
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ne pas vivre
pour écrire
devenir le chouca
de sa propre chair
métamorphose
Vis en aventureux comme font les saints, les cigognes,
vis en desséché comme fait l'herbe en cas de sécheresse,
elle se blottit sous terre pour renaître sous l'averse.
Vis en pollen gaspillé un million de fois
sur les trottoirs, les cailloux et une seule par hasard dans l'ovaire.
....
Erri DE LUCA, Aller simple, Gallimard, 2012, trad. D.Valin
Je veux vivre jusqu'à ce que les mots de ma bouche ne soient plus que voyelles et consonnes, peut-être seulement des voyelles,
seulement de douces sonorités,
l'âme qui est en moi reste la dernière langue étrangère
que j'apprends.
...
Yehuda AMICHAÏ, début fin début, Ed. de l'éclat, 2001, Trad. Michel Eckhard-Elial.
...
Car vivre c'est voir
d'un seul angle de la maison finie
en pensant qu'on voit
Car mourir c'est voir
de tous les angles de la maison infinie
jusqu'à ne plus penser qu'on voit
Serge PEY, Ahuc, Poèmes stratégiques, 1985-2012, Flammarion
...
Je songe à vous absents ivres ou dormeurs
vents de terre et de mer
vous qui apprenez qu'il faut vivre
avec des ailes
ou dormir sans scrupules
...
Philippe SOUPAULT, Georgia, 1926.
Tomas TRANSTRÖMER déclarait au micro d'André VELTER qu'
amener le lecteur à vivre plus intensément est la mission du poète.
La revue N4728 propose ce texte, pour nous faire découvrir Sylvie LALIBERTÉ, artiste québecoise:
Je suis allée visiter ma tante Rosina, âgée et à l'hôpital.
Elle m'a demandé:
«À quoi bon vivre si longtemps? »
Je n'avais pas la réponse mais j'avais apporté
du chocolat.
Un poème à conserver dans ses tablettes.