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yehuda amichaÏ

  • Yehuda AMICHAÏ VOUDRAIT DORMIR

    enfants,farandole,

     

    Je suis un raciste de la paix :

    les yeux bleus tuent,

    les yeux noirs massacrent,

    les cheveux frisés égorgent,

    les cheveux lisses bombardent,

    les peaux mates dépècent ma peau,

    et les peaux blanches versent mon sang.

     

    Seuls ceux qui n'ont pas de couleur

    seuls les transparents sont bons

    qui me laissent dormir la nuit en paix

    et apercevoir le ciel

    à travers eux.

     

    Yehuda AMICHAÏ, Poèmes de Jerusalem, trad. Michel Eckard-Elial, Editions de l'éclat, 1991.

     

     

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  • Yehuda AMICHAÏ : une MAISON

    pierres,mur,maison,

     

    ...

    Nous nous sommes faits une matrice des dangers,

    une maison des guerres meurtrières,

    comme les hommes de l'extrême nord

    qui se bâtissent une maison sûre et chaude

    de glace mortelle.

    ...

     

    Yehuda AMICHAÏ, Poèmes de Jerusalem, trad. Michel Eckard-Elial, Editions de l'éclat, 1991.

     

     

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  • EN COLÈRE CONTRE Yehuda AMICHAÏ

    céramique,éclats,casse,

     

    ...

    Dieu est en colère contre moi

    car je l'oblige toujours

    à recréer le monde

    du chaos, la lumière et le deuxième jour jusqu'à

    l'homme, et puis retour au commencement.

     

    Yehuda AMICHAÏ, Poèmes de Jerusalem, trad. Michel Eckard-Elial, Editions de l'éclat, 1991.

     

     

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  • Yehuda AMICHAÏ à la BOULANGERIE

    boulanger,coiffe,

     

    Pour moi, écrire de la poésie, c'est comme descendre à la boulangerie et acheter mon pain.

     

    Yehuda AMICHAÏ, cité ici par Emmanuel MOSES.

     

     

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  • Yehuda AMICHAÏ : LANGUE ÉTRANGÈRE

    visage,ciel,

     

    Je veux vivre jusqu'à ce que les mots de ma bouche ne soient plus que voyelles et consonnes, peut-être seulement des voyelles,

    seulement de douces sonorités,

    l'âme qui est en moi reste la dernière langue étrangère

    que j'apprends.

    ...

     

     

    Yehuda AMICHAÏ, début fin début, Ed. de l'éclat, 2001, Trad. Michel Eckhard-Elial.

     

     

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