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voyelles

  • OUI

    euphorbes,

     

    Ce ne serait que trois voyelles 

    vibrantes au bas d'un mur d'avril

    devant la force d'un pissenlit

    ou aux confins d'une pommette

    pour l'effluve d'un regard tangeant

    Et encore en mille autres lieux 

    comme autrefois de Liberté

    on écrivit le nom

     
     

    Trois voyelles

    qui boudent des lèvres trop sèches

    méprisent les palais inutiles

    et toute la peine de leurs pierres

     
     

    Trois voyelles entrevues

    où personne jamais n'écrirait

    ni prénom ni idéal

    mais où l'on goûte enfin

    toute enfance ressouvenue

    à la chair du monde

     
     

    Trois voyelles qui diraient simplement

    d'un souffle

    oui

     

     

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  • L'OISEAU (2/4)

    jardin,potager,porte,

     

    2, voyelles

     

    Même sans un plumage arc-en-ciel, il étire son chant sur tout le spectre des voyelles, et d'une seule sifflante, susurre sur nos têtes les trajectoires courbes de l'aube, du soleil et aussi de la nuit qui se plient à ces inflexions hors les murs. Même la fenêtre ouverte se défait de ses angles pour laisser passer un mai de vocalises, un juin de diphtongues.

     

     

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  • OHÉ !

    bouée,bateau,

     

    Du bateau, par temps de brume (surtout si l’on peine à trouver babord)

    on éprouve le besoin de vocaliser : ohé ! hé oh !

    Ainsi par le mal on tente de remédier au mal

    la nuée étant elle-même presque toute de voyelles

     

    Un traitement allopathique serait à expérimenter plutôt que l’homéo-

    une vocifération de gutturales, dentales et sifflantes

    qui saperait cette muraille opaque d’eau, en en dispersant la vapeur

     

     

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  • Yehuda AMICHAÏ : LANGUE ÉTRANGÈRE

    visage,ciel,

     

    Je veux vivre jusqu'à ce que les mots de ma bouche ne soient plus que voyelles et consonnes, peut-être seulement des voyelles,

    seulement de douces sonorités,

    l'âme qui est en moi reste la dernière langue étrangère

    que j'apprends.

    ...

     

     

    Yehuda AMICHAÏ, début fin début, Ed. de l'éclat, 2001, Trad. Michel Eckhard-Elial.

     

     

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  • PENCHANT POUR LE FLOU

     

     

    reflets,racines,

     

     

    Comment venir à l'hébreu ?

    par un penchant pour le flou, d'une langue où les voyelles sont fioritures et changent leurs teintes au fil de l'eau

    où les consonnes n'ont besoin ni des lèvres ni des dents pour saisir le monde

    où les verbes, de racines communes produisent des essences paradoxales

     

     

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  • Le SONNET des FOOTBALLEURS

    les voyelles de Rimbaud, toujours contestées - A noir, I rouge, U vert - on les aurait aimées violines, ou autres

    c'est un destin de footballeur, Sakho, Rémy, Valbuena sont aussi dénigrés, ou jugés pas assez verts

    soixante millions de sélectionneurs et presque autant de poètes ?

    football,couleurs,

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  • Jacques IZOARD et la LANTERNE

     

     

    Pour l'Ascension, un texte aérien :

     

    Poème vide où l'air

    ne fait que passer...

    Petite lanterne éclaire

    l'os creux, la cavité.

    S'inscrivent hiéroglyphes

    ou mille voyelles d'eau.

    Jacques IZOARD, Dormir sept ans, La Différence, 2001.

    mur,pierres,cavité,


     

     

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