Ce ne serait que trois voyelles
vibrantes au bas d'un mur d'avril
devant la force d'un pissenlit
ou aux confins d'une pommette
pour l'effluve d'un regard tangeant
Et encore en mille autres lieux
comme autrefois de Liberté
on écrivit le nom
Trois voyelles
qui boudent des lèvres trop sèches
méprisent les palais inutiles
et toute la peine de leurs pierres
Trois voyelles entrevues
où personne jamais n'écrirait
ni prénom ni idéal
mais où l'on goûte enfin
toute enfance ressouvenue
à la chair du monde
Trois voyelles qui diraient simplement
d'un souffle
oui