Plus la température descend, plus l'eau s'endurcit en hauteur et profondeur, jusqu'à pouvoir fendre la coque des noix et des paquebots.
Lucien SUEL, Je suis debout, La table ronde, 2014
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Plus la température descend, plus l'eau s'endurcit en hauteur et profondeur, jusqu'à pouvoir fendre la coque des noix et des paquebots.
Lucien SUEL, Je suis debout, La table ronde, 2014
Un lendemain de noce et ribote, quel soulagement de se bassiner les tempes et le front, d'asperger d'eau fraîche le bois de sa gueule !
Lucien SUEL, Je suis debout, La table ronde, 2014
La dépression inscrit sa courbe molle, comme au marqueur sur une image satellite où le monde semble flottant
d'autres vies dessinant en parallèle leurs trajectoires de moutons ou de loup, entre pentes douces et ravins déshérités
Le nez dans le sable, l'avion s'est privé du patchwork de l'en-bas, tellement proche des étoffes des anges,
des ailleurs à l'herbe verte, quand le désert avance un pion à chaque éclair qui lézarde les possibles
et fait déchanter la terre faute d'une eau qui baptise de ses méandres le temps pressé des mages
Pour fuir cet équateur perpétuel, il faudra des talons pousser vers un solstice d'hiver en forme de puits
Oublier le langage,
pour être aussi agile
que le nageur qui oublie l'eau.
Pour être aussi sage
que le sage assis dans l'oubli.
Le corps qui flotte comme du bois mort,
le cœur aussi léger que des cendres
et les flots si faciles à descendre,
quand on est dans les remous du temps
comme un poisson dans l'eau.
Gérard MACÉ, Filles de la mémoire, Gallimard, 2007
lavandières
avec l'eau du lavoir
des géraniums
pour leur arthrose
eau
déperlante
du concert de Cologne
bienfait infini
de la pluie
des doigts
La nuit des chimères 2020, Le Mans
miroir
de l'eau
pour regarder le soleil
de la salle d'eau
pour me regarder
...
L'eau je m'y couche comme un berceau
Bien qu'aujourd'hui j'ai cinquante ans
De vie mais comment mesurer
L'âge de l'eau ? L'âge de l'arbre
Se compte aux anneaux qui entourent
L'aubier mais le cœur d'un liquide
Est dans sa transparence c'est le
Reflet qu'on y projette qui
Vieillit, l'eau ne croît pas en âge,
Son débit s'accroît à l'envers
De moi qui me taris près de
Ma fin...
Jacques DARRAS, Autobiographie de l'espèce humaine, 1/nuit 3 cailloux, 1991