
eau
déperlante
du concert de Cologne
bienfait infini
de la pluie
des doigts
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eau
déperlante
du concert de Cologne
bienfait infini
de la pluie
des doigts

La nuit des chimères 2020, Le Mans
miroir
de l'eau
pour regarder le soleil
de la salle d'eau
pour me regarder

...
L'eau je m'y couche comme un berceau
Bien qu'aujourd'hui j'ai cinquante ans
De vie mais comment mesurer
L'âge de l'eau ? L'âge de l'arbre
Se compte aux anneaux qui entourent
L'aubier mais le cœur d'un liquide
Est dans sa transparence c'est le
Reflet qu'on y projette qui
Vieillit, l'eau ne croît pas en âge,
Son débit s'accroît à l'envers
De moi qui me taris près de
Ma fin...
Jacques DARRAS, Autobiographie de l'espèce humaine, 1/nuit 3 cailloux, 1991

...
La richesse inutile
Les mille paupières de l'eau qui dort
...
André BRETON, Signe ascendant, Gallimard, 1949

Esd 5
Nous avons une maison à bâtir, comme celle d'autrefois
Se baigner dans les mêmes eaux ?
la maison autrefois achevée par un roi poète, à l'écoute d'un dieu
qui nous parle à nouveau, nous si éloignés du poème
sur l'eau nouvelle, les reflets neufs ne restent-ils pas des reflets ?
qui, plus tard, nous intimera peut-être de ne plus bâtir
que ce soit le Livre plutôt
qui nous édifie
versets de l'eau
qui négligera la pierre
sculptera l'esprit

paquets d'eau
envoyés
par le bandonéon
les lames
sur la digue
tranchent les couleurs

lourds matins
ensablés à l'orient
l'eau fume
pour un mirage de café
et confond le zénith

...
Cette eau vive, cruelle, au ventre gros de haine,
Oh ! dis-nous, dompteur serpentin,
Par quel ordre imposé de ton plomb souterrain
L'eau, par nature loup, passant du mal au bien,
Est-elle devenue ce chien
Qui suce nos savons et nous lèche les mains ?
Roland DUBILLARD, La boîte à outils, L'arbalète, 1985