Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

andré breton

  • André BRETON et l'ANALOGIE

    siège,tambour,machine à laver,,

     

    Je n'ai jamais éprouvé le plaisir intellectuel que sur le plan analogique. Pour moi la seule évidence au monde est commandée par le rapport spontané, extra-lucide, insolent qui s'établit, dans certaines conditions, entre telle chose et telle autre, que le sens commun retiendrait de confronter. Aussi vrai que le mot le plus haïssable me paraît être le mot donc, avec tout ce qu'il entraîne de vanité et de délectation morose, j'aime éperdument tout ce qui, rompant d'aventure le fil de la pensée discursive, part soudain en fusée illuminant une vie de relations autrement féconde, dont tout indique que les hommes des premiers âges eurent le secret.

     

    André BRETON, Signe ascendant, Gallimard, 1949

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • André BRETON CORPS et ÂME

    bibendum,michelin,corps,âme,

     

    Le corps que j'habite comme une hutte et à forfait déteste l'âme que j'avais et qui surnage au loin. C'est l'heure d'en finir avec cette fameuse dualité qu'on m'a tant reprochée. Fini le temps où des yeux sans lumière et sans bagues puisaient le trouble dans les mares de la couleur. Il n'y a plus ni rouge ni bleu. Le rouge-bleu unanime s'efface à son tour comme un rouge-gorge dans les haies de l'inattention.

     

    André BRETON, Clair de terre, Gallimard, 1966

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • André BRETON A DORMI

    porte,ruelle,

     

    J'ai donc dormi j'ai donc passé les gants de mousse

    Dans l'angle je commence à voir briller la mauvaise commode qui s'appelle hier

    Il y a de ces meubles embarrassants dont le véritable office est de cacher des issues

     

    André BRETON, Signe ascendant, Gallimard, 1949

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • André BRETON à la FENÊTRE

    chat,fenêtre,aurore,

     

    Quand les fenêtres comme l'œil du chacal et le désir percent l'aurore, des treuils de soie me hissent sur les passerelles de la banlieue.

     

    André BRETON, Clair de terre, Gallimard, 1966

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Ferdinand ALQUIÉ : le BONHEUR selon André BRETON

    arbre,fanions,drapeaux,

     

    Mais qui ne verrait que "ce qu'on appelle grossièrement le bonheur" n'est pas le bonheur tel que Breton l'entend, le bonheur qui ne saurait survivre au sacrifice de l'amour. Ce que Breton condamne c'est, comme il le dit, le pragmatisme, la recherche calculée et calculatrice d'un bonheur limité et prudent, demandant le renoncement au rêve et aux exigences essentielles du désir. C'est par souci de ce bonheur que la plupart des hommes consentent précisément à séparer la beauté de leur vie, à la tenir pour abstraite et formelle, à l'accrocher au mur pour la contempler le dimanche, en vivant, durant la semaine, la vie de tous et, comme le dit encore Breton, "la vie des chiens".

     

    Ferdinand ALQUIÉ, Philosophie du surréalisme, Flammarion, 1955

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • André BRETON FAIT le POINT

    mexique,point,carré,

     

    Tout porte à croire qu'il existe un certain point de l'esprit d'où la vie et la mort, le réel et l'imaginaire, le passé et le présent, le communicable et l'incommunicable, le haut et le bas cessent d'être perçus contradictoirement. Or c'est en vain qu'on chercherait à l'activité surréaliste un autre mobile que l'espoir de détermination de ce point.

     

    André BRETON, Second Manifeste du Surréalisme, 1930

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • André BRETON en ANALOGIQUE

    points,

     

    Je n'ai jamais éprouvé le plaisir intellectuel que sur le plan analogique. Pour moi la seule évidence au monde est commandée par le rapport spontané, extra-lucide, insolent qui s'établit, dans certaines conditions, entre telle chose et telle autre, que le sens commun retiendrait de confronter.

     

    André BRETON, Signe ascendant, Gallimard, 1949

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • André BRETON et le JOURNAL

    Pauzié,poésie,journal,
    Alain Pauzié, Musée d'art naïf et d'arts singuliers, Laval, 2019

     

    ...

    L'acte d'amour et l'acte de poésie

    Sont incompatibles

    Avec la lecture du journal à haute voix

    ...

     

    André BRETON, Constellations, Gallimard, 1968

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent