Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Littérature

  • Hélène CIXOUS et le PARADIS TERRESTRE

    abbay,cloître,

     

    Que ton âme est médiévale et fraîche, toi qui perces nos mornes embouteillages de désirs avec l'entêtement d'une flèche tirée de l'Arc d'Or, toi qui crois que le paradis terrestre n'est pas perdu, qu'il nous est donné ici-même, en mauvais état, mangé de peuples trop gras et rongé de peuples trop maigres, et recouvert d'excréments et de monuments hideux, et que nous devons, chaque personne et par groupes, le dégager, le sauver, le restaurer, et comme il y a un travail gigantesque à faire, tu t'y mets sans perdre une journée, toi qui penses qu'à tout être humain est donné, en échange de sa naissance, la mission de protéger la beauté du monde, et de laisser la terre bien propre et plus savante en partant.

     

    Hélène CIXOUS, Le livre de Promethea, Gallimard, 1983

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 1 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Hélène CIXOUS et les INDES

    ombre,autoportrait,intérieur,

     

    N'est-il pas plus difficile de nos jours, de découvrir les Indes intérieures que d'aller à Calcutta ?

     

    Hélène CIXOUS, Le livre de Promethea, Gallimard, 1983

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • L'INFINI selon Hélène CIXOUS

    parapente,infini,ciel,

     

    Je ne suis pas l'infini. Pourtant je voyais l'infini. Parfois on voit Dieu. Voir Dieu n'est pas impossible. C'est Dire qui est au-dessus de nos forces. Ou peut-être au-dessous ? Oui plutôt cela : le mieux que Dire puisse faire, quant à l'infini, c'est de l'appeler Dieu.  

     

    Hélène CIXOUS, Le livre de Promethea, Gallimard, 1983

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Les CRÉATURES selon Hélène CIXOUS

    Hélène CIXOUSroses

     

    Mais il s'agit aussi de la peine que nous avons normalement à supporter l'infini. Rien ne nous angoisserait autant que le bonheur continu, sinon la découverte que le bonheur tant chéri souffrirait à la longue de n'être pas menacé. Nous sommes faits pour des fragments d'éternité taillés à notre mesure. Nous avons besoin du jour et de la nuit. Nous avons besoin de mourir pour naître. Nous sommes des créatures à recréer et recréer. Il s'agit de notre recréation constante.

     

    Hélène CIXOUS, Le livre de Promethea, Gallimard, 1983

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • TRADUIRE selon Hélène CIXOUS

    silhouette,papier,imprimé,

     

    C'est le drame de la traduction qui me tourmente. Se traduire soi-même, c'est déjà un drame, - je veux dire faire passer la vie par des mots, parfois c'est presque la faire passer par les armes ; parfois c'est l'éterniser, parfois c'est l'embaumer, parfois c'est la faire vomir ou mentir, parfois c'est la faire jouir, mais on ne sait jamais s'il va arriver malheur ou bonheur, naissance ou suicide, avant de commencer. Mais traduire quelqu'un d'autre, cela demande le plus extrême orgueil ou la plus extrême humilité.

     

    Hélène CIXOUS, Le livre de Promethea, Gallimard, 1983

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • George SAND et la BEAUTÉ

    dune,sable,nuages,

     

    Il y eut peut-être de ma faute, car à l'âge où la beauté fleurit, je passais déjà les nuits à lire et à écrire. Étant fille de deux êtres d'une beauté parfaite, j'aurais dû ne pas dégénérer, et ma pauvre mère, qui estimait la beauté plus que tout, m'en faisait souvent de naïfs reproches. Pour moi, je ne pus jamais m'astreindre à soigner ma personne. Autant j'aime l'extrême propreté, autant les recherches de la mollesse m'ont toujours paru insupportables.

     

    George SAND, Histoire de ma vie, 1854-55

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 1 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Paul Louis ROSSI et le POÉTISME

    Paul Louis ROSSI,poétisme,poésie,

     

    La critique du poétisme s'applique à son adjectif lui-même, poétique, abusivement appliqué à toutes sortes de choses : musique, architecture, et même archéologie. Comme si la notion vague du poétique devait prendre la place de la poésie elle-même.

     

    Paul Louis ROSSI, Vocabulaire de la modernité littéraire, Minerve, 1996

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • L'ARTISTE selon Paul Louis ROSSI

    putto,ange,détruit,

     

    ... si l'on ne peut pas envisager l'art sans un instinct et un sens de l'organisation, dans le même temps, il faut s'y résigner : l'artiste détruit. Il se livre à une entreprise de déstabilisation des concepts, des exemples, des formes, de l'environnement, des idées, et finalement de lui-même.

     

    Paul Louis ROSSI, Vocabulaire de la modernité littéraire, Minerve, 1996

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent