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Littérature

  • George SAND et la BEAUTÉ

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    Il y eut peut-être de ma faute, car à l'âge où la beauté fleurit, je passais déjà les nuits à lire et à écrire. Étant fille de deux êtres d'une beauté parfaite, j'aurais dû ne pas dégénérer, et ma pauvre mère, qui estimait la beauté plus que tout, m'en faisait souvent de naïfs reproches. Pour moi, je ne pus jamais m'astreindre à soigner ma personne. Autant j'aime l'extrême propreté, autant les recherches de la mollesse m'ont toujours paru insupportables.

     

    George SAND, Histoire de ma vie, 1854-55

     

     

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  • Paul Louis ROSSI et le POÉTISME

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    La critique du poétisme s'applique à son adjectif lui-même, poétique, abusivement appliqué à toutes sortes de choses : musique, architecture, et même archéologie. Comme si la notion vague du poétique devait prendre la place de la poésie elle-même.

     

    Paul Louis ROSSI, Vocabulaire de la modernité littéraire, Minerve, 1996

     

     

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  • L'ARTISTE selon Paul Louis ROSSI

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    ... si l'on ne peut pas envisager l'art sans un instinct et un sens de l'organisation, dans le même temps, il faut s'y résigner : l'artiste détruit. Il se livre à une entreprise de déstabilisation des concepts, des exemples, des formes, de l'environnement, des idées, et finalement de lui-même.

     

    Paul Louis ROSSI, Vocabulaire de la modernité littéraire, Minerve, 1996

     

     

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  • Marion GUILLOT A le VERTIGE

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    En me levant, j'ai eu un peu le vertige. Une sensation qui ne m'est pas familière, et que je supporte assez mal. Le savoir purement théorique que le monde tourne me suffit.

     

    Marion GUILLOT, Changer d'air, Minuit, 2015

     

     

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  • Sylvia PLATH FORMULE

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    À partir d'aujourd'hui, sans faute, une page de journal par jour pour s'échauffer. Toutes mes joies, amour, célébrité, travail vital et a priori enfant, tout dépend de ce besoin central dans ma nature de formuler. Marteler ces grandes lames d'expériences qui se sont accumulées, tassées en moi jusqu'à me gaver, ces cinq dernières années.

    Sylvia PLATH

     

     

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  • Paul VALÉRY A des PROBLÈMES

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    Je te parlerai moins des écritures qui se tricotent sur ces feuilles sèches. Ce sont les mille et un problèmes de l'escargot mental, ou encore tous les germes de l'ennui, les moustiques de l'agitation, les atomes de velléité, de doute et de scrupule qui, presque chaque jour, tourmentent chaque minute.

     

    Paul VALÉRY, in 32 grammes de pensée, Nicole Marchand-Zañartu et Jean Lauxerois, Médiapop, 2020

     

     

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  • Paul VALÉRY : POUR NE PAS PERDRE CONNAISSANCE

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    Sa vie durant, Paul Valéry n'aura cessé de multiplier, dans ses carnets, les croquis, les schémas, les tracés, les calculs et les figures, plus ou moins géométriques ou hiéroglyphiques. Il cherchait à élaborer ainsi une nouvelle connaissance de la vie, qui sût dépasser une conception idéaliste de l'être humain, et aller au-delà des limites d'une connaissance qui tend toujours à réduire le vivant à un objet qu'elle démembre.

     

    Nicole Marchand-Zañartu et Jean Lauxerois, 32 grammes de pensée, Médiapop, 2020

     

     

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  • La VÉRITÉ selon Francis PONGE

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    L'esprit marche à je ne sais quelle allure, la Vérité beaucoup plus lentement.

    je dois même dire qu'en ce qui me concerne, Elle est de plus en plus longue à me rattraper.

    De façon générale, Elle ne me paraît pas chose à atteindre, mais à attendre.

    Tout ce que nous pouvons faire, plutôt que nous lancer à sa poursuite, c'est tenter de ralentir notre esprit, qu'Elle nous rejoigne.

    Les notes que nous amassons, les mots que nous alignons sont à cet effet seulement.

    Qu'Elle parvienne à notre hauteur (comme on dit), et nous touche l'épaule, c'est la surprise, alors, qui nous cloue sur place : nous La reconnaissons à sa figure inouïe.

     

    Francis PONGE, Nouveau recueil, Gallimard, 1967

     

     

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