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Littérature - Page 2

  • L'INFINI selon Hélène CIXOUS

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    Je ne suis pas l'infini. Pourtant je voyais l'infini. Parfois on voit Dieu. Voir Dieu n'est pas impossible. C'est Dire qui est au-dessus de nos forces. Ou peut-être au-dessous ? Oui plutôt cela : le mieux que Dire puisse faire, quant à l'infini, c'est de l'appeler Dieu.  

     

    Hélène CIXOUS, Le livre de Promethea, Gallimard, 1983

     

     

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  • Les CRÉATURES selon Hélène CIXOUS

    Hélène CIXOUSroses

     

    Mais il s'agit aussi de la peine que nous avons normalement à supporter l'infini. Rien ne nous angoisserait autant que le bonheur continu, sinon la découverte que le bonheur tant chéri souffrirait à la longue de n'être pas menacé. Nous sommes faits pour des fragments d'éternité taillés à notre mesure. Nous avons besoin du jour et de la nuit. Nous avons besoin de mourir pour naître. Nous sommes des créatures à recréer et recréer. Il s'agit de notre recréation constante.

     

    Hélène CIXOUS, Le livre de Promethea, Gallimard, 1983

     

     

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  • TRADUIRE selon Hélène CIXOUS

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    C'est le drame de la traduction qui me tourmente. Se traduire soi-même, c'est déjà un drame, - je veux dire faire passer la vie par des mots, parfois c'est presque la faire passer par les armes ; parfois c'est l'éterniser, parfois c'est l'embaumer, parfois c'est la faire vomir ou mentir, parfois c'est la faire jouir, mais on ne sait jamais s'il va arriver malheur ou bonheur, naissance ou suicide, avant de commencer. Mais traduire quelqu'un d'autre, cela demande le plus extrême orgueil ou la plus extrême humilité.

     

    Hélène CIXOUS, Le livre de Promethea, Gallimard, 1983

     

     

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  • George SAND et la BEAUTÉ

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    Il y eut peut-être de ma faute, car à l'âge où la beauté fleurit, je passais déjà les nuits à lire et à écrire. Étant fille de deux êtres d'une beauté parfaite, j'aurais dû ne pas dégénérer, et ma pauvre mère, qui estimait la beauté plus que tout, m'en faisait souvent de naïfs reproches. Pour moi, je ne pus jamais m'astreindre à soigner ma personne. Autant j'aime l'extrême propreté, autant les recherches de la mollesse m'ont toujours paru insupportables.

     

    George SAND, Histoire de ma vie, 1854-55

     

     

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  • Paul Louis ROSSI et le POÉTISME

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    La critique du poétisme s'applique à son adjectif lui-même, poétique, abusivement appliqué à toutes sortes de choses : musique, architecture, et même archéologie. Comme si la notion vague du poétique devait prendre la place de la poésie elle-même.

     

    Paul Louis ROSSI, Vocabulaire de la modernité littéraire, Minerve, 1996

     

     

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  • L'ARTISTE selon Paul Louis ROSSI

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    ... si l'on ne peut pas envisager l'art sans un instinct et un sens de l'organisation, dans le même temps, il faut s'y résigner : l'artiste détruit. Il se livre à une entreprise de déstabilisation des concepts, des exemples, des formes, de l'environnement, des idées, et finalement de lui-même.

     

    Paul Louis ROSSI, Vocabulaire de la modernité littéraire, Minerve, 1996

     

     

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  • Marion GUILLOT A le VERTIGE

    fenêtre,dentelle,,

     

    En me levant, j'ai eu un peu le vertige. Une sensation qui ne m'est pas familière, et que je supporte assez mal. Le savoir purement théorique que le monde tourne me suffit.

     

    Marion GUILLOT, Changer d'air, Minuit, 2015

     

     

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  • Sylvia PLATH FORMULE

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    À partir d'aujourd'hui, sans faute, une page de journal par jour pour s'échauffer. Toutes mes joies, amour, célébrité, travail vital et a priori enfant, tout dépend de ce besoin central dans ma nature de formuler. Marteler ces grandes lames d'expériences qui se sont accumulées, tassées en moi jusqu'à me gaver, ces cinq dernières années.

    Sylvia PLATH

     

     

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