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Littérature - Page 2

  • Le LANGAGE selon Roland BARTHES

    pierres,silhouette,

     

    Le langage est une peau. Je frotte mon langage contre l'autre. C'est comme si j'avais des mots en guise de doigts ou des doigts au bout de mes mots. Mon langage tremble de désir. L'émoi vient d'un double contact : d'une part toute une activité de discours vient relever discrètement, indirectement, un signifié unique qui est "je te désire" et le libère, l'alimente, le ramifie, le fait exploser, le langage jouit de se toucher lui-même ; d'autre part j'enroule l'autre dans mes mots, je le caresse, je le frôle, j'entretiens ce frôlage, je me dépense à faire durer le commentaire auquel je soumets la relation.

    Roland BARTHES, Fragments d'un discours amoureux

     

     

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  • Ahmadou KOUROUMA dans la BROUSSE

    branches,rosée,

     

    ... les ressortissants de l'ethnie du Premier ministre étaient favorisés. Ça c'était normal, on suit l'éléphant dans la brousse pour ne pas être mouillé par la rosée...

     

    Ahmadou KOUROUMA, Allah n'est pas obligé, Seuil, 2000

     

     

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  • La TERRE d'Edmond JABÈS

    céramique,terre cuite,

     

    J'ai quitté une terre, qui n'était pas la mienne, pour une autre qui, non plus, ne l'est pas. Je me suis réfugié dans un vocable d'encre, ayant le livre pour espace. 

     

    Edmond JABÈS, Un étranger avec, sous le bras, un livre de petit format, Gallimard, 1991.

     

     

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  • La BIBLIOTHÈQUE selon Jacques JOUET

    Jacques JOUET,poète,rêve,

     

    Une bibliothèque, les bras grands ouverts, les serre en même temps contre ses flancs, livre à livre, codex à codex, et c'est affaire intime de les écarter comme pour aller boire à leur aisselle.

     

    Jacques JOUET, De jour, POL, 2013

     

     

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  • L'ÉTRANGER selon Michel COLLOT

    taches,peinture,escabeau,,

     

    C'est par le détour de l'étranger que le poète réintègre sa patrie linguistique : "expatrier" et "rapatrier" s'équivalent.

    ...

    C'est par le détour de l'étranger que le poète peut se rapprocher de sa terre et de sa langue, en logeant en elle quelque chose de la foncière étrangeté du monde.

     

    Michel COLLOT, Préface à André Du BOUCHET, Ici en deux, Poésie - Gallimard, 1986

     

     

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  • Les CAHIERS de BROUILLON selon Régine DETAMBEL

    visage,terre cuite,

     

    Les Cahiers de brouillon sont des œuvres précaires. Si les réglures sont respectées, le support, lui, n'est pas loin du torchon. La page agrafée est brune, épaisse, écrue, avec des fils rouges ou bleus pris dans sa trame, des morceaux d'écorce marron, tout y est inclus. C'est un Cahier de bure.

     

    Régine DETAMBEL, Graveurs d'enfance, Bourgois, 1993

     

     

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  • L'AGRAFE selon Régine DETAMBEL

    plante,ombre,

     

    Une agrafe vierge est un rectangle auquel manquerait un grand côté ou bien, en gros, un arceau de croquet. Une agrafe usagée est une patte d'araignée recroquevillée.

     

    Régine DETAMBEL, Graveurs d'enfance, Bourgois, 1993

     

     

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  • La TRADUCTION selon Valery LARBAUD

    chiffres,tableau,

     

    Tout le travail de la traduction est une pesée de mots. Dans l'un des plateaux nous déposons l'un après l'autre les mots de l'auteur et dans l'autre nous essayons tour à tour un nombre indéterminé de mots appartenant à la langue dans laquelle nous traduisons cet auteur et nous attendons l'instant où les deux plateaux seront en équilibre.

     

    Valery LARBAUD

     

     

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