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langage

  • Le LANGAGE selon Jorge Enrique ADOUM

    chimères,arbre,projection,

     

    ...

    il était encore très tôt,

    le langage ne s'était pas encore dégradé

    dans l'érosion de la promesse théâtrale, maladroite et trompeuse,

    et l'amour vertigineux ne se prolongeait pas dans le mensonge stupide

    comme le son dans le silence

    ...

     

    Jorge Enrique ADOUM, L'amour désenfoui, trad. F.M.Durazzo, Myriam Solal, 2008

     

     

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  • Le LANGAGE selon Jean-Luc STEINMETZ

    cairn,ciel,,

     

    ...

    Une fois encore le moment est venu

    de reprendre tout le langage,

    d'assembler toutes les images

    afin de faire à la vie un cortège.

    Je suis face au ciel

    jusqu'à l'horizon feuillu.

    ...

     

    Jean-Luc STEINMETZ, Le jeu tigré des apparences, Le castor astral, 2008

     

     

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  • Le LANGAGE selon Roland BARTHES

    pierres,silhouette,

     

    Le langage est une peau. Je frotte mon langage contre l'autre. C'est comme si j'avais des mots en guise de doigts ou des doigts au bout de mes mots. Mon langage tremble de désir. L'émoi vient d'un double contact : d'une part toute une activité de discours vient relever discrètement, indirectement, un signifié unique qui est "je te désire" et le libère, l'alimente, le ramifie, le fait exploser, le langage jouit de se toucher lui-même ; d'autre part j'enroule l'autre dans mes mots, je le caresse, je le frôle, j'entretiens ce frôlage, je me dépense à faire durer le commentaire auquel je soumets la relation.

    Roland BARTHES, Fragments d'un discours amoureux

     

     

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  • Le SILENCE selon Jacques JOUET

    grotesque,silence,

     

    ...

    Les hasards du métier font qu'il y a toujours du langage entre

    des choses dites entre les mots par des mots qui se contentent d'être virtuels.

    Ce pourrait être une définition du silence : la quantité de mots solidement virtuels entre

    un lot possible de silences provisoirement évités.

    ...

     

    Jacques JOUET, De jour, POL, 2013

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  • Gérard MACÉ et le LANGAGE

    rivière,reflet,eau,

     

    Oublier le langage,

    pour être aussi agile

    que le nageur qui oublie l'eau.

    Pour être aussi sage

    que le sage assis dans l'oubli.

     

    Le corps qui flotte comme du bois mort,

    le cœur aussi léger que des cendres

    et les flots si faciles à descendre,

    quand on est dans les remous du temps

    comme un poisson dans l'eau.

     

    Gérard MACÉ, Filles de la mémoire, Gallimard, 2007

     

     

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  • Paul RICŒUR PENSE le LANGAGE

    sourire,femme,langage,

     

    ... avant la création de la femme, le langage est bien là, mais comme "langue", comme simple répertoire de mots-étiquettes assignés aux autres vivants ; c'est seulement avec la femme que le langage naît pour de bon comme "parole", plus précisément comme phrase peuplée de déictiques...

    Il fallait la femme pour que la première parole articulée de l'homme fût d'admiration. Mais la naissance de la parole, contemporaine de celle de la femme, est-elle pour autant celle d'un poème ? Non, pas tout à fait, car, à la parole dirigée de l'homme vers la femme, seul le Cantique ajoute la réciprocité d'une parole échangée entre deux amants égaux dans l'admiration mutuelle, voire... une réciprocité dont l'initiative revient à la femme.

     

    Paul RICŒUR, Penser la Bible, Seuil, 1998

     

     

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  • Le LANGAGE selon Alejandra PIZARNIK

    neige,silhouettes,foule,,

     

    Nuit d'insomnie. J'ai pensé au langage avec tristesse. Pourquoi est-ce que j'écris ? J'ai répondu par cette scène imaginaire. Je vis au Tibet, seule, dans une cabane. Je ne parle jamais avec personne puisque j'ignore la langue de mes voisins. Écrire est ma plus grande ingénuité. C'est comme vouloir contenir ce qui déborde. Dans mon cas, c'est le rêve. Le silence, maîtrise surveillée. Écrire dès lors pour défendre tout cela. Pour mériter mon espace silencieux.

     

    Alejandra PIZARNIK, Journaux 1959-1971, trad. Anne Picard, José Corti, 2010

     

     

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  • שפה : le LANGAGE-RIVAGE

    jaune,bois,bleu,

     


    Imaginées le long temps d'un silence bleu, les côtes maintenant se dessinent où bientôt s'inscriront nos pas
    Ce rivage abordé, toutes ses épices viennent en bouche, toute sa soie bruisse aux oreilles et pare les esprits de nouvelles teintes
    C'est la puissance du langage, qui dit la chose et aussi son ombre, l'extrait de son argile pour en trouver le sel

     

     

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