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alejandra pizarnik

  • Les YEUX selon Alejandra PIZARNIK

    oeil,pomme,trognon,

     

    Seulement signe

     

    O allume

    tes yeux

    de la couleur de naître

     

    Alejandra PIZARNIK, Œuvre poétique, Actes Sud, trad. Silvia Baron Supervielle, 2005

     

     

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  • Le POÈME selon Alejandra PIZARNIK

    porte,grenier,,

     

    ...

    Si seulement je pouvais ne vivre qu'en extase, façonnant le corps du poème avec mon corps, rachetant chaque phrase avec mes jours et mes semaines, insufflant dans le poème mon souffle alors que chaque lettre de chaque mot a été immolée dans les cérémonies du vivre.

     

    Alejandra PIZARNIK, Œuvre poétique, Actes Sud, trad. Silvia Baron Supervielle, 2005

     

     

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  • Alejandra PIZARNIK dans l'ABANDON

    pierre,blanc,

     

    Un abandon en suspens.

    Nul n'est visible sur terre.

    Seule la musique du sang

    assure résidence

    dans un lieu si ouvert.

     

    Alejandra PIZARNIK, Œuvre poétique, Actes Sud, trad. Claude Couffon, 2005

     

     

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  • Le VISAGE selon Alejandra PIZARNIK

    terre cuite,visage,enfant,

     

    Couvre le souvenir de ton visage avec le masque de celle que tu seras et effraie l'enfant que tu as été.

     

    Alejandra PIZARNIK, Œuvre poétique, Actes Sud, trad. Claude Couffon, 2005

     

     

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  • Alejandra PIZARNIK en BÂTEAU

    terre cuite,femme,

     

    expliquer avec des mots de ce monde

    qu'un bâteau est parti de moi en m'emportant

     

    Alejandra PIZARNIK, Œuvre poétique, Actes Sud, trad. Claude Couffon, 2005

     

     

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  • Alejandra PIZARNIK en ANGE

    terre cuite,ange,

     

    Cette manie de me savoir un ange,

    sans âge,

    sans mort où me vivre,

    sans piété pour mon nom

    ni pour mes os qui pleurent à la dérive.

    ...

     

    Alejandra PIZARNIK, Œuvre poétique, Actes Sud, trad. Silvia Baron Supervielle, 2005

     

     

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  • ÉCRIRE

    rhinocéros,céramique,craquelé,

     

    Écrire c'est donner du sens à la souffrance
    (Alejandra PIZARNIK, Atelier fiction)

    Écrire c'est prendre du temps à l'immédiat
    Écrire c'est offrir de sa langue à l'étranger
    Écrire c'est retirer de l'utile à sa vie
    Écrire c'est rendre sa méditation au monde

    Naître c'est troquer l'apesanteur contre la souffrance
    Dormir c'est ne plus prêter l'oreille à la souffrance
    Aimer c'est faire toucher les épaules à la souffrance
    Mûrir c'est se réconcilier avec la souffrance

     

     

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  • Le LANGAGE selon Alejandra PIZARNIK

    neige,silhouettes,foule,,

     

    Nuit d'insomnie. J'ai pensé au langage avec tristesse. Pourquoi est-ce que j'écris ? J'ai répondu par cette scène imaginaire. Je vis au Tibet, seule, dans une cabane. Je ne parle jamais avec personne puisque j'ignore la langue de mes voisins. Écrire est ma plus grande ingénuité. C'est comme vouloir contenir ce qui déborde. Dans mon cas, c'est le rêve. Le silence, maîtrise surveillée. Écrire dès lors pour défendre tout cela. Pour mériter mon espace silencieux.

     

    Alejandra PIZARNIK, Journaux 1959-1971, trad. Anne Picard, José Corti, 2010

     

     

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