Couvre le souvenir de ton visage avec le masque de celle que tu seras et effraie l'enfant que tu as été.
Alejandra PIZARNIK, Œuvre poétique, Actes Sud, trad. Claude Couffon, 2005
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Couvre le souvenir de ton visage avec le masque de celle que tu seras et effraie l'enfant que tu as été.
Alejandra PIZARNIK, Œuvre poétique, Actes Sud, trad. Claude Couffon, 2005
âne
parmi les chevaux
comme resté enfant
non divin
Is 7
Avec nous l'enfant-dieu, lumière du miel, crème de l'innocence
il marquera avec raison, mieux qu'un solstice, l'extinction des menaces à nos portes
bien avant que l'ombre n'assiège ses joues
Dieu affute déjà sa lame
pour tout raser demain
Ne combattront plus que les dards des abeilles et des ronces
Le coupe-chou n'œuvre pas gratis
Resteront le supplice des mouches et la torture des chardons
une amarre
restante
l'âge perdu
sous les brumes
je demeure l'enfant
à quai
Vierge à l'enfant
icône dorée
comme une légende
petit lait des images
le présent capte tout l'enfant
l'estomac travaille
bien mieux qu'un coffre-fort
l'enfant parle malgré tout
il existe
de nouveaux zéros s'inventent
dans le sommeil
la vieillesse arrive vite en grisant les joues, se mesure en ombre sur le visage
pas besoin qu'elle blanchisse, une barbe est une barbe, elle empêche la caresse due à l'enfant
et l'homme se fait, dans un cercle d'où le soleil s'absente, où la pureté décroît