lumière
de la feuille
au bout des racines
journées
au fond des rêves
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lumière
de la feuille
au bout des racines
journées
au fond des rêves
Yves BARRÉ, lisant entre les carrés du Jardin Mosaïque
Il a dit
et parfois dialogué
bien que planté seul
plus artichaut que persil
la vie secrète des courtils
au plus profond de leurs racines
Attendant les auditeurs (finalement, la plupart seront debout)
J'ai dit
et parfois imaginé
- mes racines rampant sous le goudron -
ce qu'il m'apparaît des jardins
travaillés de mon regard
bien plus que de mes mains
Nées de la grand-nuit d'avant nous
dans cette terre-ci
ou celle-là pourquoi pas
nos racines ne valent
que pour l'élan qu'elles nous donnent
souvenir électrique
de nos racines
et nous sommes consumés
mangeoire vide
sous terre les racines
incolores
mais chargées d'une lumière
ici interdite
Nées de la grand-nuit d'avant nous
dans cette terre-ci
ou celle-là pourquoi pas
nos racines ne valent
que pour l'élan qu'elles nous donnent
Comment venir à l'hébreu ?
par un penchant pour le flou, d'une langue où les voyelles sont fioritures et changent leurs teintes au fil de l'eau
où les consonnes n'ont besoin ni des lèvres ni des dents pour saisir le monde
où les verbes, de racines communes produisent des essences paradoxales