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vieillesse

  • La VIEILLESSE selon Claude ESTEBAN

    vieillesse,arbre,

     

    C'est si facile

    de mourir,

    je veux qu'on vieillisse comme un arbre.

     

    Claude ESTEBAN, Morceaux de ciel, presque rien, Gallimard, 2001

     

     

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  • La VIEILLESSE selon Jorge Enrique ADOUM

    neige,tamaris,hiver,branches,

     

    (Voici la vieillesse amèrement lucide, tristement insensible

    au mouvement des croupes qui, dans le déhanchement de l'été,

    pouvaient autrefois t'éblouir jusqu'à la damnation.

     

    Voici la vieillesse qui traîne sa vie de jour en jour,

    comme si le corps était le même qu'avant-hier

    et elle regarde sans compassion ni haine ses bielles aujourd'hui usées,

    la chair emprisonnée dans les geôles du rêve et d'une chemise.

     

    Pourquoi vouloir vivre seulement pour se survivre,

    s'il n'y a pas moyen d'obstruer les fissures de sa propre statue

    détruite lors du transfert du paradis où, nue, doublée,

    elle était fière de se soumettre aux codes charnels.

     

    Mais la proximité de la faille ultime et accueillante,

    cette conscience de précadavre, ce qui revient au même,

    nous fait envier, pour n'être pas ressuscité à temps,

    l'amour attaché à la mort,

    l'un décorant l'autre,

    tous deux se méritant.)

     

    Jorge Enrique ADOUM, L'amour désenfoui, trad. F-M Durazzo, Myriam Solal Editeur, 2008

     

     

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  • Henri MICHAUX DÉSÉCHAFAUDÉ

    rouille,neige,

     

    Vieillesse

     

    Soirs ! Soirs ! Que de soirs pour un seul matin !

    Ilots épars, corps de fonte, croûtes !

    On s'étend mille dans son lit, fatal déréglage !

    Vieillesse, veilleuse, souvenirs : arènes de la mélancolie !

    Inutiles agrès, lent déséchafaudage !

    Ainsi, déjà, l'on nous congédie !

    Poussé ! Partir poussé !

    Plomb de la descente, brume derrière...

    et le blême sillage de n'avoir pas pu Savoir.

     

    Henri MICHAUX, Plume, Gallimard, 1938

     

     

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  • LALIBERTÉ VIVE

     

     

    La revue N4728 propose ce texte, pour nous faire découvrir Sylvie LALIBERTÉ, artiste québecoise:

     

    Je suis allée visiter ma tante Rosina, âgée et à l'hôpital.

    Elle m'a demandé:

    «À quoi bon vivre si longtemps? »

    Je n'avais pas la réponse mais j'avais apporté

    du chocolat.

     

    Un poème à conserver dans ses tablettes.

     

     

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