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Sur du vent - Page 178

  • POÉSIE et SILENCE

    ampoule,

     

     

    L'intensité de l'ampoule fléchit, et la confusion brouille nos oreilles
    Frères de sang, poésie et silence s'évident

     

     

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  • Le TEMPS

    thermomètre,temps,

     

    Privés de la surprise du temps qu'il fera

    ne nous reste que celle de celui qu'il nous reste

     

     

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  • Eugénio de ANDRADE en SEPTEMBRE

    automne,septembre,

     

    C'était septembre

    ou bien tout autre mois

    propice à de petites cruautés :

    l'ombre resserre ses anneaux.

    Que veux-tu encore ?

    Le souffle des dunes sur la bouche ?

    La lumière presqu'à nu ?

    Faire du corps entier

    un lieu en marge de l'hiver ?

     

    Eugénio de ANDRADE, Le poids de l'ombre, La différence, 1986.

     

     

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  • Le SOMMET

    alpiniste,sommet,dépouillement

     

     

    L'alpiniste ne s'allège pas dans le but de grimper

    Du dépouillement, il a fait le sommet de sa vie

     

     

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  • CE QUI MANQUE à Eugénio de ANDRADE

    parvis,soleil,

     

     

    Le jour net comme un parvis désert,

    l'horloge arrêtée,

    les marches par où le soleil

    monte au regard -

    ce qui manque : quelque part le chant d'un oiseau.

     

    Eugénio de ANDRADE, Le poids de l'ombre, La différence, 1986.

     

     

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  • Le SOMMEIL (4/4)

    transat,

     

    4, méridienne

     

    Méridienne, sans un à-coup mes pensées fondent en spirale, visent au déclin. Sous mes paupières éteintes vacille la folie passagère d'un éclat de voix, d'une moto : peine perdue contre l’ivresse des profondeurs où je poissonne libre. Puis de mon esprit retourné, s’écoule à nouveau le sable revanchard, main-mise du cerveau, toutes choses en prise, relevées d’ombres bien franches.

     

     

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  • Le SOMMEIL (3/4)

    dodo,oeil,

     

    3, moine et meunier

     

    Pour l'esprit comme pour le pain, cloches muettes et roue emballée, dormir est l'ennemi : le moulin à prières tourne en vain et le moine sera roulé dans la farine. C'est la main du Malin sur le meunier qui lui ferme les paupières, c'est un huitième péché pour la coulpe de Frère Jacques, une morale de plomb, comme la faute à combattre.

     

     

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  • Le SOMMEIL (2/4)

    cavale,cheval,cavalier,

     

    2, la cavale

     

    L'œil a perdu sa rondeur, à sa place tout le bât de la journée, qui écrase le corps, mais débride les images, où les pensées ne sont plus un fardeau mais la cavale même, s'échappant vers les vastes plaines, qui s'additionne, somme nulle, à la déchéance de l'endormissement. Le sommeil et son rêve portent en eux l'écho de leur fin, le réveil, qui sonne les promesses quotidiennes, de son mécanisme encore grinçant.

     

     

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