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eugénio de andrade

  • Eugénio de ANDRADE : MORDRE

    pierre,eau,ciel,

     

    Je m'étonne que ces yeux soient encore là,

    que les pierres mouillées

    se soient à ce point attardées à refléter

    un ciel exténué

    au lieu d'apprendre avec la pluie

    à mordre la terre.

     

    Eugénio de ANDRADE, Le poids de l'ombre, La différence, 1986.

     

     

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  • Eugénio de ANDRADE : N'ÉCOUTE PAS

     

    hiver,chemin,

     

     

    N'écoute pas ces voix qui ne cessent

    de croître au chemin de l'hiver,

    les lieux où le corps d'errance

    en errance renonce à être corps

    sont mortels, n'écoute pas ces voix

    où le soleil pourrit, plus jamais.

     

    Eugénio de ANDRADE, Le poids de l'ombre, La différence, 1986.

     

     

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  • Eugénio de ANDRADE en SEPTEMBRE

    automne,septembre,

     

    C'était septembre

    ou bien tout autre mois

    propice à de petites cruautés :

    l'ombre resserre ses anneaux.

    Que veux-tu encore ?

    Le souffle des dunes sur la bouche ?

    La lumière presqu'à nu ?

    Faire du corps entier

    un lieu en marge de l'hiver ?

     

    Eugénio de ANDRADE, Le poids de l'ombre, La différence, 1986.

     

     

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  • CE QUI MANQUE à Eugénio de ANDRADE

    parvis,soleil,

     

     

    Le jour net comme un parvis désert,

    l'horloge arrêtée,

    les marches par où le soleil

    monte au regard -

    ce qui manque : quelque part le chant d'un oiseau.

     

    Eugénio de ANDRADE, Le poids de l'ombre, La différence, 1986.

     

     

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