...
Toujours elle dort. Je ne verrai pas ses yeux.
Je sais que la nuit habite au bord d'une plainte.
J'appelle printemps les yeux où s'effacent
les dettes de l'hiver. Devant le ciel
son nom dicte le mien
quand l'ombre seule est l'ancre qui pèse
au bas de l'air profond.
Jean-Baptiste PARA, La faim des ombres, Obsidiane, 2006