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jacques izoard

  • Jacques IZOARD : Je SUIS ...?

    hiver,neige

     

     

    Les crevettes blanches

     

    Je donne à l'hiver sa raison d'être.

    Ô ces milliers de doux crachats froids !

    Je donne à l'hiver mes flocons de haine...

    Haletante ou apeurée,

    je m'insinue en l'âme et sous les portes

    et je taille à mon goût

    les maisons mortes.

    Je m'y déchire aux toits pointus ;

    je me gonfle en bleus sensuels.

    Je suis ventre ou coude

    et ma chute est lente et muette.

    Je suis la chair de la paresse,

    je suis la Neige.

     

    Jacques IZOARD, Ce manteau de pauvreté, in Poésies 1951-1978, Éditions de la Différence

     

     

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  • Jacques IZOARD : OISEAU POSSIBLE

    oiseau,

     

    Il y a en tout objet

    le grain serré de l'heure

    attente ou espoir de grâce

    En chaque objet vit l'âme

    d'un oiseau possible

     

    Jacques IZOARD, Œuvres complètes, I Poésies 1951-78, Éditions de la Différence, 2006.

     

     

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  • Jacques IZOARD : JEAN et JEAN

    blue jean,

     

    Voyou bleu indicible
    en chemin de fer,
    les essieux qui crissent
    lacèrent ta peau.
    Nous arrivons à Liège
    et c’est le carnaval
    des marmots, des hélianthes.
    Le fou rire éperdu
    d’un jean-foutre en blue-jean.
     
    Jacques IZOARD, Action Poétique n° 62, 1975.
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  • Jacques IZOARD : MIEUX AVANT ?

     

     

    Marianne s'interrogeait récemment sur ce qui était vraiment « mieux avant ».

    marianne,

     

    Jacques IZOARD nous propose sa réponse, mi-fraise mi-ortie :

     

    Avant, c'était

    vraie rivière et tournaient

    carrousels, bons enfants

    peut-être imaginaires.

    Mais les étés flambaient,

    les fraises étaient rouges.

     

     

    Avant, c'était

    demeurer muet

    près de son père qui criait.

    Hautes orties

    ôtez-vous du chemin.

    Je dors en moi.

     

    Dormir sept ans, La Différence, 2001.

     

    ortie,

     

     

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