pensées
sans suite
déconcertantes
excitées
comme au printemps
de cet Igor
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pensées
sans suite
déconcertantes
excitées
comme au printemps
de cet Igor
Ouverture du printemps
bonheur et insouciance
prêtés aux oiseaux
gagnants d'une loterie
dont la roue nous trompe
Printemps se dit ici en patois "sallifeu" : ça saille, saute, sort dehors : "feu" vient de foris... Le printemps dans les Alpes n'est pas un temps de renouveau aimable, de fraîcheur, c'est un temps de violence, pulsif ; il sort de la neige comme le printemps russe : c'est une percée, un débordement soudain, une invasion... Je recherche la forme germinative de la langue, son pouvoir de passer la mort.
Valère NOVARINA, Devant la parole, POL, 1999
Autoconservation
Ce devait être le printemps
car le souvenir qui arrive
saute par-dessus des coquelicots.
Sauf si la nostalgie
dans sa hâte,
a mal vu le souvenu.
Tout se ressemble tant
au moment de la perte.
Mais la mémoire est peut-être exacte
et ce fond étranger,
et les coquelicots issus
d'une autre histoire,
mienne ou étrangère.
La mémoire fait des coups pareils.
Par amour du beau ou par vanité.
...
Kiki DIMOULA, Le peu du monde, 1971,
Poésie-Gallimard, 2010, Trad. Michel Volkovitch.
Tu ris à pleins poumons, comme avril délivre tous ses pollens.
Tu ris à gorge déployée, luette frémissante aux vents minces du matin.
Tu ris de toutes tes dents, et fusent en perles blanches cerisiers et seringats d'un scintillement pareil.
Du printemps tu sais tout, toi qui n'en comptes que cinq.
Extrait d'un recueil de 2010 (les intimes auront fait le calcul) à paraître...
mais où ?
Comme sous le clairon du forsythia
au pas de l'oie le printemps se radine
D'une même immodestie
un botaniste lui légua son patronyme