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Sur du vent - Page 175

  • Les POÈTES

    carte,restaurant,

     

    Une montre à gousset, et la barbe en carré taillée métriquement, les poètes ont fatigué nos mâchoires, agacé nos estomacs

    Le goût est venu du blanc dans les assiettes, sans graisses, sauces ni sang

     

     

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  • RÉINCARNATION

    fleurs,

     

    L'araignée

     

    Araignée minuscule occupée sur mon bras,

    après une pichenette, est-il dérisoire ou tragique, est-il seulement réel son évanouissement ?

    puisque sur quelque brindille, une nouvelle affaire est à mener, nouvelle tribulation, une réincarnation

     

     

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  • EN COLÈRE CONTRE Yehuda AMICHAÏ

    céramique,éclats,casse,

     

    ...

    Dieu est en colère contre moi

    car je l'oblige toujours

    à recréer le monde

    du chaos, la lumière et le deuxième jour jusqu'à

    l'homme, et puis retour au commencement.

     

    Yehuda AMICHAÏ, Poèmes de Jerusalem, trad. Michel Eckard-Elial, Editions de l'éclat, 1991.

     

     

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  • Nuno JÚDICE : CONSONNE

    grenouille,

     

    Zoologie : les grenouilles de Mateus

     

    Quand les grenouilles coassent,

    dans le lac, l'eau se réchauffe.

    C'est comme si un moteur

    sonore

    se mettait à travailler ;

     

    et que la monotonie

    âpre

    d'une consonne

     

    expulsait l'hiver.

     

    Nuno JÚDICE, Un chant dans l'épaisseur du temps, Trad. Michel Chandeigne, Gallimard 1996.

     

     

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  • Eugénio de ANDRADE : MORDRE

    pierre,eau,ciel,

     

    Je m'étonne que ces yeux soient encore là,

    que les pierres mouillées

    se soient à ce point attardées à refléter

    un ciel exténué

    au lieu d'apprendre avec la pluie

    à mordre la terre.

     

    Eugénio de ANDRADE, Le poids de l'ombre, La différence, 1986.

     

     

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  • Tal NITZÁN : CHAT UNIQUE

    chat,

     

    Grâce

     

    Tu n’apaiseras pas l’humiliation du pauvre affamé

    et tu n’éteindras pas la soif brûlante de revanche

    ni ne protégeras de ton corps

    la maison qu’on démolit

    et le landau de la petite fille montant au ciel en tempête

    tu ne le saisiras ni ne le reposeras doucement à terre –  

    tu n’extirperas pas le règne du Malin.

    Retourne donc chez toi

    va vers ton compagnon, ton unique,

    celui que tu aimes,

    vers la supplique jaune de ses yeux fendus

    et enfouis ton visage dans sa fourrure.

    Une caresse

    au chat unique

    au monde.

     

    Tal NITZÁN, www.lyrikline.org.

     

     

     

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  • FRANKÉTIENNE et la CHUTE

    cheval,blanc,noir,

     

    Que ta chute soit ton cheval, pour continuer le voyage.

     

    Frankétienne, Melovivi ou le Piège, Riveneuve éditions, 2009.

     

     

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