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Sur du vent - Page 173

  • DIEU (1/4)

    jésus,mont sainte odile,église,ciel,

     

    1, le ciel

     

    De par notre peur du couchant – un faux-bond du soleil aurait désorienté – et la faim rassasiée par les miracles de la terre, le ciel accueillit Dieu, pour qu'il joue de ses cosmiques haltères et de là verse l'eau, la lumière et la chaleur. Sur la terre en retour on éleva toutes sortes de temples, où vouloir intensément ce qui adviendrait même sans.

     

     

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  • שקע : le COUCHER-TROU

     

    soleil,coucher,océan,

     

    La nuit invite aux cavernes, le sommeil aux profondeurs, aux poches d'ombre, aux ventres de terre humides

    auprès de nous fatigués s'étend aussi le besoin du réconfort le plus ancien, de l'amour le plus intime

    le soleil s'y enfouit aussi, et sans fin, la dernière de nos nuits y conduira encore

     

     

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  • זכר : le SOUVENIR-MÂLE

     

    x,arbre,écorce,

     

    L'homme seulement serait capable du souvenir, de faire jaillir des sous-sols les paroles des ancêtres comme leurs cris de bravoure

    vers l'oreille d'un fils, le limaçon d'un neveu, le labyrinthe d'un disciple, encore à initier, et mâles eux aussi

    On supposera donc l'inconséquence des femelles, oublieuses linottes, leurs trilles sans mémoire volant si bas

     

     

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  • Le SEIGNEUR de Pierre GARNIER

    peche,poissons,

     

    dés croés dés cleus ed'z àns

    ahoques flèques harpons

    - chés pores pichons is m'dizoè't' ech Sàangneur

    miu qu'ech tchurè

     

    des croix des clous, hameçons

    des crochets flèches harpons

    - les pauvres poissons m'en disaient plus

    sur Notre Seigneur que le curé

     

    Pierre GARNIER, Le Jardin Ouvrier, 1995-2003, Flammarion, traduit du picard par l'éditeur.

     

     

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  • Guy BÉART AUSSI A CHAUD

     

    pied,,chaud,

     

    ...

     

    Délaissant avant l'heure son torride bureau
    L'ami Gaston chez lui est rentré bien trop tôt
    Il fait chaud
    Il a trouvé sa femme seule avec un monsieur
    A part le drap du d'ssus, ils n'avaient rien sur eux
    Il fait chaud


    Gaston restait sans voix, sa femme ne disait rien
    Alors l'autre type a dit "Y a qu' comme ça qu'on est bien"
    Il fait chaud, il fait chaud
    "Vous croyez ?" dit Gaston, "Je peux vous l'affirmer"
    Gaston s'est dévêtu et tout s'est arrangé
    Il fait chaud, on peut pas s'fâcher

     

    ...

     

    Guy BÉART, 1975.

     

     

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  • Gerdur KRISTNÝ : ses FRÈRES et ses SŒURS

     

    anniversaire,gâteau,bougies,

     

    Mes frères et sœurs


     

    N’ai pas de souvenir de moi

    sans eux

     

    n'ai pas vraiment existé

    avant leur naissance

    message du tout-puissant

    gravé sur la plante des pieds

     

    n’ai pu le déchiffrer

    jusqu’à présent

     

    peut-être parce que

    les devançant toujours


    n’ai jamais vu leurs empreintes

     

    désire

    garder l’avance


    au moins jusqu’au cimetière

    pour n’avoir jamais de souvenir

    sans eux

     

    Gerdur KRISTNÝ, Trad. Henri Deluy, Liliane Giraudon et l’auteur, Action Poétique n°174, décembre 2003.

     

     

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  • Yehuda AMICHAÏ VOUDRAIT DORMIR

    enfants,farandole,

     

    Je suis un raciste de la paix :

    les yeux bleus tuent,

    les yeux noirs massacrent,

    les cheveux frisés égorgent,

    les cheveux lisses bombardent,

    les peaux mates dépècent ma peau,

    et les peaux blanches versent mon sang.

     

    Seuls ceux qui n'ont pas de couleur

    seuls les transparents sont bons

    qui me laissent dormir la nuit en paix

    et apercevoir le ciel

    à travers eux.

     

    Yehuda AMICHAÏ, Poèmes de Jerusalem, trad. Michel Eckard-Elial, Editions de l'éclat, 1991.

     

     

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  • זרה : SEMER-ÉTRANGER

     

    semer,étranger,carnations,fleurs,fruits

     



    Passer outre les barrages des fleuves et les chaînes montagneuses, en quête du terreau où s'établir, d'où jeter nouvelle lignée

    à tous les vents, étendre ces rinceaux où s'inventeront toutes les carnations

    les fleurs et les fruits divergeront, tulipe et orchidée, figue et maïs, condition de l'humaine multiplication

     

     

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