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Ne fixe pas l'eau froide du lac
Oiseau arbre ou toi visage
Mais va plutôt vers l'œil de l'homme
Y vivre toutes tes vies.
Andrée CHEDID, Textes pour un poème, Flammarion, 1983
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Ne fixe pas l'eau froide du lac
Oiseau arbre ou toi visage
Mais va plutôt vers l'œil de l'homme
Y vivre toutes tes vies.
Andrée CHEDID, Textes pour un poème, Flammarion, 1983
mauvais œil
insinué
mon intérieur
trahi
par un judas
2, la cavale
L'œil a perdu sa rondeur, à sa place tout le bât de la journée, qui écrase le corps, mais débride les images, où les pensées ne sont plus un fardeau mais la cavale même, s'échappant vers les vastes plaines, qui s'additionne, somme nulle, à la déchéance de l'endormissement. Le sommeil et son rêve portent en eux l'écho de leur fin, le réveil, qui sonne les promesses quotidiennes, de son mécanisme encore grinçant.
Si la source est un œil, j'échappe à la vue de qui je suis né, et chaque chose du monde devient éloignement
Si l'œil est une source, voyant le monde je suffis à l'engendrer, et chaque chose du monde se résoud en larmes
La source nous mène jusqu'aux lointains salés ; l'œil enfante dans les douleurs
orgueil, n.m. : prédisposition à sentir constamment sur soi la visée d'un gros oeil, et qui pousse à produire des sons parfois très puissants par la simple propulsion d'un peu d'air.