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Poésie - Page 91

  • Jean-François FRANCHET et l'ENFANT


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    De tes yeux à tes jeux rien ne pèse

    ton monde est sûr

    est-ce le mien

    et tes yeux à mes yeux enjoignent le grand large

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    Jean-François FRANCHET, Proximité de l'oiseau, Donner à Voir, 2009.


     

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  • QUENEAU : ZAZIE dans le CO2


    Alors que Copenhague s'apprête à casser la baraque, à moins que ce ne soit le contraire, rappelons la vision qu'eut le poète voici déjà 80 ans...


    Lampes taries

    maladies peintes sur éventail

    les ongles se soudent aux flacons vides

    peinture de navires couverte de coquillages

    lampes taries

    la lumière se tait

    sur les plateaux déserts et muets d'un théâtre hébété

    un oiseau tremble de fièvre

    et ses plumes tombent comme les dents d'un arbre

    des hiboux sont couchés dans des lits de délire

    il n'y a plus de phosphore de soufre

    plus de pétrole de charbon

    la neige fond en une eau noire

    boulevards définitivement secrets

    lampes froides

    lampes taries


    Raymond QUENEAU, L'instant fatal, Poésie Gallimard.


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  • Marie-Claire BANCQUART : un PEU d'EAU


    Un peu d'eau

    dans le creux d'une feuille


    reflet du ciel

    figure d'océan

    pour le malade qui tient dans sa paume

    ce don fragile

    et se rappelant un soir, un amour,

    donne un avenir à sa chambre si blanche.


    Marie-Claire BANCQUART, Terre Énergumène, Le Castor Astral, 2009.

     

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  • HAÏKU, DESSIN ANIMĖ et NATATION


    Fin de course

    Le bonnet de bain libère

    De belles boucles brunes


    Jean-Baptiste PEDINI, Adrénaline, Collectif de haïkus, Vents d'Ouest, 2009.


    L'occasion de signaler qu'il ne reste plus que quelques jours pour voir Jean-François, une perle de dessin animé...

     

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  • L'IROLI ou LIRE au JARDIN ?

     

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    Ce recueil de haïkus est particulièrement soigné, avec son papier glacé et les encres de Chantal PERESAN-ROUDIL qui a également coordonné l'ensemble.


    Citons :


    noyau de cerise

    combien d'années

    pour me faire de l'ombre

    Franck VASSEUR


    Vent d'automne -

    Le peuplier taillé à vif

    Sonne faux

    Paul de MARICOURT


    et aussi, et tant pis pour la bienséance qui inviterait plutôt à la discrétion sur nos propres productions :


    Courant sur l'herbe

    l'ombre des pommiers en fleurs

    - Tes premiers pas

     

     

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  • ROMAN : CHALET ou CACHOT ?


    Roman : Jusqu'à la page cinq je ne sais pas encore de quoi il est question. À la page dix je suis confirmé dans le fait que je faisais semblant. La suite n'est donc pas nécessaire.

    Jean-Paul ROGUES, S'écarter du sujet, Le Dé Bleu, 1988.



     

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  • Jean-Paul ROGUES et la SERPILLÈRE


    Ainsi va le domestique ! Je ne serai jamais libre de servir de truchement aux esprits qui passent si volatils, s'il faut toujours que je serpille. Fallait-il même que je serpillasse tout ce temps comme un poisson terrifié de vivre au fond de l'eau qui attendrait que des pattes et des poumons lui poussent.


    Jean Paul ROGUES, S'écarter du sujet, Le Dé Bleu, 1988.

     

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  • Marie-Claire BANCQUART : CRI contre PUB


    À CEUX QUI

    SUR UNE RIVE

    OUVRENT LA BOUCHE PAR GRAND VENT

    ET CRIENT

    DES PAROLES D'AMOUR,


    avalées aussitôt par le souffle,

    tandis que de l'autre côté du fleuve

    se lisent d'immenses publicités sur les buildings.


    Marie-Claire BANCQUART, Terre Énergumène, Le Castor Astral, 2009.


    À chacun sa rive, à chacun sa dérive...

     

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