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Poésie - Page 88

  • 2011 : ANNÉE du RADIS

     

     

    Le Radis

     

    Rencontre exquise

    et malicieuse

    de la couleur et

    du maintien

     

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    Aussi, Sur du Vent souhaite pour 2011 à ses lecteurs
    rencontres, malice, couleur, maintien... et radis !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Philippe SOUPAULT : POÈME à BOIRE

     

     

    À boire

     

    Si le monde était un gâteau

    La mer de l'encre noire

    Et tous les arbres des lampadaires

    Qu'est-ce qui nous resterait à boire

     

    Philippe SOUPAULT, Chansons, 1921.

     

    En ces périodes de bombances, la question est moins surréaliste qu'existentielle...

     

     

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  • Anatoly KUDRIAVISTKY et l'EUROPE

     

     

    Anatoly KUDRIAVITSKY est irlandais, d'origine russe. Sa vision s'en ressent :

     

     

    L'Europe réfléchie dans ma théière

     

    pas facile à reconnaître : la courbe argentée

    agrandit la France et l'Allemagne

    mais réduit les autres états.

     

    L'Irlande est à peine visible

    la Russie tend à glisser

    vers le flanc sombre de l'existence

    .

    .

    .

     

    Anatoly KUDRIAVITSKY, traduit de l'anglais pour Poésie-première n°40.

     

    Le poète aura toujours un temps d'avance sur l'agence de notation.

     

     

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  • Philippe SOUPAULT et DÉCEMBRE

     

     

    Décembre

     

    Neige, neige reste en Norvège

    Jusqu'à ce que j'apprenne le solfège

     

    Philippe SOUPAULT, Chansons, 1921.

     

     

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  • Judith CHAVANNE : COIN de LUMIÈRE

     

     

    Elle chantait. Et c 'était comme

    la roche doit se réjouir

    d'être pour l'eau ruisselante un passage

    où comme le cageot dans l'herbe

    défend son coin

    de lumière quand vient le soir

    et l'écorce du sapin n'est plus

    qu'une rose halte.

     

    Tant, disait-elle, que cette joie

    reconnaîtra son lieu en ma voix.

     

    Judith CHAVANNE, Arpa n°98.

     

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  • Jacques LÈBRE : AMALGAME INTIME

     

     

    Paroles, et tout aussi bien poèmes,
    dans un tympan gazeux, ou nébuleux,
    se dissolvent dans un amalgame intime,
    dans un composé d'impressions, de sensations,
    traversé d'explosions et d'effondrements,
    de collisions subites et d'éloignements ;
    et cela forme une atmosphère vivante
    où errent quelques petits noyaux de sens,
    ils ont la claire dureté des planètes
    et leur giration alterne ombre et lumière
    dans une énigme dont on ne sort pas.


    Jacques LÈBRE, Dans un tympan gazeux, ou nébuleux, revue Arpa n°98.

     

     


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  • Jacques LÈBRE : GARE à la MITRAILLE

     

     

    ...
    L'éponge de la nuit va se gorger de silence.
    L'émail du ciel sera tout tacheté de miettes.
    Ce fut presque une journée d'avant printemps,
    mais la succession des jours est une étrange mitraille,
    elle nous atteint en même temps qu'elle nous ignore.
    L'amour lui-même jamais ne saura enrayer le temps.

     

    Jacques LÈBRE, Dans un tympan gazeux, ou nébuleux, revue Arpa n° 98.

     

    Les douilles autour de nous montrent qu'on est déjà bien vieux...

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  • Yann MIRALLES : un AUTRE SON

     

     

    ...

    dans la rue en pente plus tard

    c'est l'explosion de cloches

    pour sans doute les vêpres soudain

    voilà

    le son s'échappe s'écrase

    rebondit sur toutes les façades

    et chaque corps de gens

    il vient revient ne veut

    pas décroître il retient

    dans sa plume le temps

    puis le distend

    abolition presque des murs

    des bâtiments de la peau

    des passants pris

    dans la volée - l'espace

    de plusieurs instants

    ...

     

    Yann MIRALLES, in Jondura jondura, à paraître chez Jacques BRÉMOND.

     


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