apollinaire
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1918 : JUSQU'à l'OS
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APOLLINAIRE à la PLAGE
C'était un temps béni nous étions sur les plages
Va t'en de bon matin pieds nus et sans chapeau
Et vite comme va la langue d'un crapaud
L'amour blessait au cœur les fous comme les sages
Guillaume APOLLINAIRE, Calligrammes.
Quand bien même on détesterait les plages (sans parler des crapauds), on irait bien fouler ces sables-là...
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Philippe SOUPAULT, APOLLINAIRE et la Tour EIFFEL
Souffrance
à Guillaume Apollinaire
Si tu savais si tu savais
Les murs se resserrent
Ma tête devient énorme
Où sont donc parties les lignes de mon papierJe voudrais allonger mes bras pour
secouer la Tour-Eiffel et le Sacré-Cœur de Montmartre.
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Philippe SOUPAULT, Rose des Vents.
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COMME le SABLE PASSE!
Longtemps après qu'on ait eu l'idée de mesurer le temps à l'aide de sable s'écoulant, Guillaume APOLLINAIRE, pour évoquer la fuite des années, recourait quant à lui à l'eau de la Seine passant sous le Pont Mirabeau.
Afin d'honorer sa mémoire, on voit depuis, passer sous les ponts nombre de péniches transportant quantité de sable.
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IL N'Y A PLUS DE SAISONS
...c'est bien connu, et ce fut (le passé simple montre que le fait est achevé) le refrain de l'été.
Le tout serait de savoir la portée de ce "plus": "plus de saisons" depuis quand?
La littérature nous met sur la voie, nous rappelant qu'il y a trois siècles, Mme de SEVIGNE s'en émouvait déjà.
Alors pour s'abstraire de ces lieux communs, avec APOLLINAIRE, voyons plutôt notre saison comme celle où des mains coupées jonchent le sol.
"Ce sont les mains de ceux qui sortent."