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Poésie - Page 94

  • L'IROLI ou LIRE au JARDIN ?

     

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    Ce recueil de haïkus est particulièrement soigné, avec son papier glacé et les encres de Chantal PERESAN-ROUDIL qui a également coordonné l'ensemble.


    Citons :


    noyau de cerise

    combien d'années

    pour me faire de l'ombre

    Franck VASSEUR


    Vent d'automne -

    Le peuplier taillé à vif

    Sonne faux

    Paul de MARICOURT


    et aussi, et tant pis pour la bienséance qui inviterait plutôt à la discrétion sur nos propres productions :


    Courant sur l'herbe

    l'ombre des pommiers en fleurs

    - Tes premiers pas

     

     

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  • ROMAN : CHALET ou CACHOT ?


    Roman : Jusqu'à la page cinq je ne sais pas encore de quoi il est question. À la page dix je suis confirmé dans le fait que je faisais semblant. La suite n'est donc pas nécessaire.

    Jean-Paul ROGUES, S'écarter du sujet, Le Dé Bleu, 1988.



     

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  • Jean-Paul ROGUES et la SERPILLÈRE


    Ainsi va le domestique ! Je ne serai jamais libre de servir de truchement aux esprits qui passent si volatils, s'il faut toujours que je serpille. Fallait-il même que je serpillasse tout ce temps comme un poisson terrifié de vivre au fond de l'eau qui attendrait que des pattes et des poumons lui poussent.


    Jean Paul ROGUES, S'écarter du sujet, Le Dé Bleu, 1988.

     

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  • Marie-Claire BANCQUART : CRI contre PUB


    À CEUX QUI

    SUR UNE RIVE

    OUVRENT LA BOUCHE PAR GRAND VENT

    ET CRIENT

    DES PAROLES D'AMOUR,


    avalées aussitôt par le souffle,

    tandis que de l'autre côté du fleuve

    se lisent d'immenses publicités sur les buildings.


    Marie-Claire BANCQUART, Terre Énergumène, Le Castor Astral, 2009.


    À chacun sa rive, à chacun sa dérive...

     

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  • INVENTAIRE


    Les commerces de bouche ont baissé leur acier

    Voici la nuit sans vitrine

    Attelés sous la froidure

    tous les dos épousent la lune



    Les vents nocturnes agités de la dernière semaine conduisent Sur du Vent
    à baisser le rideau une petite semaine pour un nécessaire inventaire cérébral.
    Mais en vertu du dicton, la vente continue !
    Couv.Miroirs 2.jpg


    Deux hyènes sont affrontées

    de couleur feu

    mais sans la disgrâce qui s'attache à leur nuque

    Que leurs peaux soient livrées

    aux cornemuses qui consument l'insomnie


    Vermoulu le pont-levis s'est désagrégé

    En contrebas d'un blason de gueules

    le fossé restera fossé

    abandonné des effraies même


     

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  • HAÏKU d'ADRÉNALINE

     

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    La nouvelle compilation de haïkus d'Hélène LECLERC et André DUHAIME a pour thème le sport et s'intitule Adrénaline (Éd. Vents d'Ouest, 2009).

    Bien qu'elle manque un peu de souffle pour mon goût, extrayons tout de même ce texte d'Abigail FRIEDMAN :


    l'eau de la piscine

    s'écoule de mon oreille

    le bruit du monde

     

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  • Jean-Paul ROGUES : SERREMENTS d'AUTOMNE

     

    Ce jour est loqueteux, des nuages passent, ils sont courts. Je suis faible et fort dans ces premiers froids clairs et serrements d'automne. La brume tient les haies, je sens l'herbe humide, je rentre et je ferme la porte pour la première fois.

    Jean-Paul ROGUES, S'écarter du sujet, Le Dé Bleu, 1998.


    Peut-être y a-t-il un endroit de la blogosphère où cette sensation coïncide aujourd'hui avec la réalité du dehors ?

    Par ici, cela remonte déjà à un bon mois...

     

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  • Estelle MONTIGNY dans La PASSE

    DSC04981.JPGLe dernier numéro de La Passe présente des textes étonnants d'Estelle MONTIGNY, collectés semble-t-il par sa famille, pour qu'ils échappent à l'oubli.


    O-raison


    je préfère le puisque

    au parce que

    tout aussi impératif

    intempestif

    il pose, lui, la question

    et ne plaque pas la raison fixée

    sans évolution

    mais demande ensuite

    comme une brûlure

    réclamant une paix,

    un soin, une attention

    et non une guillotine

    éternelle des origines

     

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