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décharge

  • Dans le SAC de Kathleen LOR

     

     

    D'une jeune poètesse belge aux atmosphères un peu inquiétantes :

     

    Dans le sac de voyage il y a tout

    Mais les outils ont des noms qui changent

    Le seau un jour vous jette dans le puits.

     

    Kathleen LOR, in Décharge n° 148.

     

    ...mais la poésie s'accommode mal de la quiétude.

     

     

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  • Constantin KAÏTERIS : le RADEAU de la MÉMOIRE

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    ...

    Le monde, un bouchon,

    flotte dans leurs yeux

    où se projettent

    rameurs en silence, mutins, dauphins, clandestins,

    marins sous pavillon

    de banlieue de complaisance

    dans la hune de leurs pupilles

    que strient

    des pluies tracées à l'eau forte

    des vagues travaillées au pinceau.

    ...

     

    Constantin KAÏTERIS, Le Radeau de la Mémoire, in Décharge n° 147.

     

    Et en parlant de mémoire, cette note est la 600ème à flotter ainsi au gré du vent, intranquille bouchon de liège...

     

     

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  • Jean-Pascal DUBOST et la CORVÉE de FABLE

     

     

    Important dossier Jean-Pascal DUBOST au n° 147 de Décharge, avec notamment des inédits dont ce

     

    Jean de la Fontaine

     

    Heureux les têtes de linotte, les mémoires de lièvres, les cervelles d'oiseau, les benêts d'âne, les babouins de bocage et toute l'humaine taribaudée de la sorte n'ayant eu que Pif, Akim, Astérix ou Tintin pour toute éducation littéraire, et heureux les rétifs aux ysopets à réciter sans cœur et pataugeant dans le yaourt et la honte sur l'estrade et dans la haine de cette cochonnerie et qui, malgré les flagrantes inégalités scolaires et les pseudo prédestinations, prendront un pesant de grammaire et de plomb dans le crâne et acquerront par la force du vouloir et du livre de quoi se mettre en disponibilité de poésie tiens donc -

     

    Ce poème sortira-t-il d'un oubli certain l'ysopet ?

     

     

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  • Moez MAGED : OCTOBRE de TUNISIE

     

     

    Décharge n° 147 présente Moez MAGED, poète tunisien qui parle d'octobre.

    Comme dirait le chat des voisins qui aime à méditer sous mon noisetier : "ça tombe bien !".

     

    Sentant la mousse et le lichen,

    Telle une froide matinée d'ombres

    et un manteau de brume sombre

    Qui me frustre de ma chair.

     

    Voici le silence d'un silex

    Et l'écorce de mon pied nu sur la paille.

    Voici les veines de mon opulence

    Que je tends telle une offrande.

     

     

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  • RÉSIDENCE avec les LOUPES


    La revue Décharge, dans son n° 145, étudie la pratique des résidences d'écrivain. Joël BASTARD y remarque :


    On loge souvent l'écrivain près d'un chantier de réhabilitation d'un site industriel, d'une restauration de château ou de prieuré, comme si l'on désirait qu'il restaure lui-même une littérature du lieu.


    Mais il n'est pas chien et confesse aussi :


    Je la regardais. Derrière elle, dans le salon, sèchait un soutien-gorge noir. J'évaluais l'ampleur de sa poitrine. Le tombé de la soie au bout de ses seins confirmait ma pesée visuelle. Durant le repas ce soir-là, je n'écoutais pas son mari me parler du futur résident.


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  • Mahmoud DARWICH : du PAIN pour les OISEAUX

     

    ... le poète marche comme dans un poème invisible inauguré par un vieux marocain qui se penche sur un morceau de pain, le dépoussière, l'embrasse et le dépose dans la brèche d'un mur à la portée des oiseaux.

     Mahmoud DARWICH, À Rabat, in Décharge n° 145, Trad. Mohammed El AMRAOUI.


    Suit une évocation du poète par Anas ALAILI, très élégante également.

     

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  • BERNADOU : les PLUMES des HOMMES


    Lu dans Décharge n° 144 un dossier sur Pierre-Marie BERNADOU où il est beaucoup question de mer et d'îles...


    Mouettes : le rire des rochers.

    Vivre à leurs nids, oiseaux sauvés de nos nausées noires. Et rire enfin, rire comme jamais. De l'hargneuse volonté des vagues et du prétentieux orgueil des falaises. Rire des hommes surtout, de leurs pauvres yeux qui ne vont pas assez haut, des plumes qu'ils se donnent le temps d'un amour.

    Des plumes qu'ils nous volent. Le temps d'un poème.


    Pierre-Marie BERNADOU, Littorales, Texture, 1987.


     

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  • Yves-Jacques BOUIN : ca BOUINE à BARBĖS



    Décharge n°143 présente des textes d'Yves-Jacques BOUIN, dans lesquels le poème, érigé en personnage mouvant, déambule en différents quartiers de Paris.

    Ainsi dans ces quelques lignes extraites du Poème d'en voiture à Barbès :


    ...

    A Barbès le marché c'est fini

    rogatons d'arguties que l'on foule

    du talon

    dans les plis des piétons

    si pressés

    d'aller là où Paris

    vend ses ors

    oripeaux chez Tati

    sur l'asphalte

    les tomates s'estomaquent

    et s'éclatent

    et s'en vont dans leur sang

    vent mauvais

    éventrant les plastiques

    portés pâles

    débâcles et caniveaux

    où s'écoule

    dans les eaux l'oeuvre peint

    de Barcello

    ...


     

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