eau dormante
d'octobre
la rivière
bordée d'ormes
d'or
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eau dormante
d'octobre
la rivière
bordée d'ormes
d'or
Maintenant que nous retrouvons nos saisons, voici un poème à sortir de la réserve.
Il provient d'une anthologie qui vient de paraître à La Table Ronde.
Nous nous taisons tous deux par les sentiers d'octobre,
Merle ; ta saison et mon âge vont d'accord
Pour ne plus essayer la rime ni la trille
Des matins neufs dans l'éblouissement d'avril.
Le bois n'entend qu'un rare ébat criard de geais.
Les dernières sorbes sont des grives mangées.
Les acacias légers avertisseurs de vent
Balancent, c'est la nuit d'automne qui avance.
L'an commence à compter à partir de Noël
Ses derniers mois, décembre et novembre et octobre,
Comme qui va suivant les silences du merle
Et dénombre ses ans à partir de sa mort.Marcel THIRY, Âges, 1950.
Décharge n° 147 présente Moez MAGED, poète tunisien qui parle d'octobre.
Comme dirait le chat des voisins qui aime à méditer sous mon noisetier : "ça tombe bien !".
Sentant la mousse et le lichen,
Telle une froide matinée d'ombres
et un manteau de brume sombre
Qui me frustre de ma chair.
Voici le silence d'un silex
Et l'écorce de mon pied nu sur la paille.
Voici les veines de mon opulence
Que je tends telle une offrande.