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automne

  • L'ŒUF selon Jean FOLLAIN

    vert,brun,paysage,,automne,

     

    L'œuf

     

    La vieille dame essuie un œuf

    avec son tablier d'usage

    œuf couleur ivoire et lourd

    que nul ne lui revendique

    puis elle regarde l'automne

    par la petite lucarne

    et c'est comme un tableau fin

    aux dimensions d'une image

    rien n'y est

    hors de saison

    et l'œuf fragile

    que dans sa paume elle tient

    reste le seul objet neuf.

     

    Jean FOLLAIN, Territoires, Gallimard,1953

     

     

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  • Jean-Pierre LEMAIRE : DÉJÀ l'ÉTÉ

    rouge,puzzle,

     

    L'énigme de l'été toujours insoluble :

    le puzzle au complet ou presque, les montagnes

    exactement emboîtées dans le ciel

    comme le coin des toits, les prés sous les sapins

    - et nous en dehors. Nous attendons les pluies

    l'automne qui bientôt mélangera les pièces

    pour recommencer, cherchant notre place

    dans le vague dessin de l'année future

    d'où notre ombre s'absente avec le soleil.

     

    Jean-Pierre LEMAIRE, Le pays derrière les larmes, Poésie-Gallimard, 2016.

     

     

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  • Giuseppe UNGARETTI en SOLDAT

    Soldats

     

    On est là comme

    sur les arbres

    les feuilles

    d'automne

     

                                     Bois de Courton, juillet 1918

     

     

    Giuseppe UNGARETTI, Vie d'un homme, Poésie Editions de Minuit-Gallimard, Trad. Jean Lescure

    arbre,écorce,camouflage,

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  • Marcel THIRY en OCTOBRE

     

     


    Maintenant que nous retrouvons nos saisons, voici un poème à sortir de la réserve.
    Il provient d'une anthologie qui vient de paraître à La Table Ronde.

    thiry,port,éléphant,



    Nous nous taisons tous deux par les sentiers d'octobre,
    Merle ; ta saison et mon âge vont d'accord
    Pour ne plus essayer la rime ni la trille
    Des matins neufs dans l'éblouissement d'avril.
    Le bois n'entend qu'un rare ébat criard de geais.
    Les dernières sorbes sont des grives mangées.
    Les acacias légers avertisseurs de vent
    Balancent, c'est la nuit d'automne qui avance.
    L'an commence à compter à partir de Noël
    Ses derniers mois, décembre et novembre et octobre,
    Comme qui va suivant les silences du merle
    Et dénombre ses ans à partir de sa mort.

    Marcel THIRY, Âges, 1950.

     

     

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  • FRENAUD : sur la ROUTE AUSSI


     

    Sur la route

    Douce détresse de l’automne,
    des abois très lointains,
    une échauffourée de nuages, comme un remuement
    de souvenirs qui se cachent.
    Et la lisière des peupliers pour donner figure
    à la lumière qui va venir


    André Frénaud
    , Nul ne s’égare, précédé de Haeres, Poésie/Gallimard, 2006.

     

     

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  • Jean-Paul ROGUES : SERREMENTS d'AUTOMNE

     

    Ce jour est loqueteux, des nuages passent, ils sont courts. Je suis faible et fort dans ces premiers froids clairs et serrements d'automne. La brume tient les haies, je sens l'herbe humide, je rentre et je ferme la porte pour la première fois.

    Jean-Paul ROGUES, S'écarter du sujet, Le Dé Bleu, 1998.


    Peut-être y a-t-il un endroit de la blogosphère où cette sensation coïncide aujourd'hui avec la réalité du dehors ?

    Par ici, cela remonte déjà à un bon mois...

     

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  • Le DOUTE l'HÉRISSE

     

     

    Automne

     

    Ce que j’écris et qui,

    doré par mon orgueil,

    me semble traits de feu

    n’est peut-être que lueurs sur un marécage

    ou flamboiement de feuilles mortes.

     

    Michel LEIRIS

     

     

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