Ce matin, je l'ai traversée à gué. Mes pieds blancs dans l'eau comme ceux d'un enfant. Au-dessus, le reflet de mon âge filait avec la rivière.
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Ce matin, je l'ai traversée à gué. Mes pieds blancs dans l'eau comme ceux d'un enfant. Au-dessus, le reflet de mon âge filait avec la rivière.
La revue Décharge, dans son n° 145, étudie la pratique des résidences d'écrivain. Joël BASTARD y remarque :
On loge souvent l'écrivain près d'un chantier de réhabilitation d'un site industriel, d'une restauration de château ou de prieuré, comme si l'on désirait qu'il restaure lui-même une littérature du lieu.
Mais il n'est pas chien et confesse aussi :
Je la regardais. Derrière elle, dans le salon, sèchait un soutien-gorge noir. J'évaluais l'ampleur de sa poitrine. Le tombé de la soie au bout de ses seins confirmait ma pesée visuelle. Durant le repas ce soir-là, je n'écoutais pas son mari me parler du futur résident.