agenouillement
comme prosternation
et lotus
ou la sieste
les pieds déplantés
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agenouillement
comme prosternation
et lotus
ou la sieste
les pieds déplantés
sans prise
sans un moteur
qui gronde
les pieds renversés
par la fièvre
gymnastique des pieds
en guêtres
et sous melon
comme poire
sous cloche
Les magazines offrent un monde
de pieds nus sur papier glacé
de baies ouvertes sur un monde
d'après plastique et pétrole
Mais tournant la page voici
convoitée par tout le monde
la belle voiture allemande
de prestige et d’oubli
la plus belle du monde
Refermons le magazine
et partons les pieds nus
avec ou sans papiers
courir le vaste monde
Comme qui dirait le bonheur
Crépin et Crépinien sont les saint patrons des cordonniers. Ils donnèrent d'ailleurs leurs noms respectifs à une de leurs fameuses inventions : les semelles de crêpe.
Trop vite avaient poussé leurs pieds pendant la guerre,
leurs os de jeunesse en gare embarqués
dans les lignes de fuite au sol occupé,
et voilà la pointure en plein conflit
dépassée, atteignant l’échelle
d’orteils adultes – 39-40 –
recroquevillés comme en chien de fusil
dans le froid des chaussures,
cinq ans emprisonnés par les mêmes godasses,
des cors, des durillons, des oignons rouges,
et le cuir lentement fait puis défait
- retour à pied -
plus tard à l’air libre, à danser sur l’asphalte,
gonflés, comme enflés d’avoir arpenté
une histoire déjà longue.
épopée
Étienne FAURE, Horizon du sol, Champ Vallon, 2011.
Ce matin, je l'ai traversée à gué. Mes pieds blancs dans l'eau comme ceux d'un enfant. Au-dessus, le reflet de mon âge filait avec la rivière.
Les gens vont tout bêtement
Avec leurs pieds
Qu'ils avancent l'un après l'autre
Heureusement que les poètes
N'ont pas que des pieds pour aller
Pierre ALBERT-BIROT (Poèmes Quotidiens)
Cela peut aussi s'entendre des pieds que les poètes, parfois, comptent sur leurs doigts...