L'homme de trait, l'animal de somme. J'ai vu la preuve de son passage, ces minuscules rognures d'ongles trouvées dans la bibliothèque.
Éric FERRARI, Les corvéables les répondants, Cheyne, 2010
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L'homme de trait, l'animal de somme. J'ai vu la preuve de son passage, ces minuscules rognures d'ongles trouvées dans la bibliothèque.
Éric FERRARI, Les corvéables les répondants, Cheyne, 2010
Une bibliothèque, les bras grands ouverts, les serre en même temps contre ses flancs, livre à livre, codex à codex, et c'est affaire intime de les écarter comme pour aller boire à leur aisselle.
Jacques JOUET, De jour, POL, 2013
Hypocrite le crayon, qui annote les livres des bibliothèques
Injure, temps gâché ou carbone ne sont jamais effacés
Arcane
Toute page est un désert
que j'ai de quoi traverser sans le détruire tant
la besace est chargée de pluie et de vieux sable
L'alphabet se plie sans crainte
du neuf qui cogne aux portes
comme avec un os
Les feuilles tendent le dos docilement,
aux pénétrations, aux couleurs runiques
Tous les vieux compagnons
qui ont perdu pied,
pleurs et racines
au moins par ce stratagème qu'est la poésie
retraversent le miroir des signes
et viennent fleurir à la lumière de ta bibliothèque
Emmanuel BERLAND, Écorce visionnaire, Donner à Voir, 2009.
Un haïku de Georges FRIEDENKRAFT, tiré de la dernière livraison de la revue GONG (n°23 - avril 2009):
Ma bibliothèque
ce sont mes livres d'école
et les champs de blé
Tout d'abord, il faut se rendre ici: http://www.la-bibliotheque.com/poesie/homepage.htm
puis, franchir les deux portes d'"entrée", et se laisser flâner en toute poésie.
Une initiative esthétique et pédagogique à continuer d'enrichir, pour attirer de nouveaux publics à l'art poétique, et faire faire un pas de côté aux déjà convaincus.
"Combien je regrette de n'avoir pas plus questionné mon père... Un vieillard est un livre qu'on néglige de lire".
A ce constat de Julien GREEN, répondait celui d'Hampaté BA: "Un vieillard qui disparaît, c'est une bibliothèque qui brûle".
L'écrivain malien Amadou Hampâté Bâ disait: «En Afrique, un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.».
A présent que les bibliothèques brûlent dans l'indifférence, et que les vieillards s'échinent à s'éteindre loin des regards, cette pensée a perdu de son tragique.