À certaines heures, je retombe sur ce que j'ai déjà écrit parce que l'essentiel ne bouge pas, ou peu. C'est la vie qui dure trop.
Antoine ÉMAZ, in revue 303 n° 123 "Écrivain... Et à part ça, vous faites quoi ?".
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À certaines heures, je retombe sur ce que j'ai déjà écrit parce que l'essentiel ne bouge pas, ou peu. C'est la vie qui dure trop.
Antoine ÉMAZ, in revue 303 n° 123 "Écrivain... Et à part ça, vous faites quoi ?".
Le hors-série de la revue 303 sur les poètes de l'école de Rochefort permet, à partir d'écrits de René-Guy CADOU et de Max JACOB, de reconstituer le dialogue qu'ils auraient pu avoir au sujet des Surréalistes :
- Le rêve ne nous fait voir que le côté nocturne de l'homme.. [mais] il y a d'abord la clarté du jour, note CADOU.
- La Poésie est un cri, [mais] c'est un cri habillé, poursuit JACOB.
- Le quatorze juillet de la poésie c'était bien. Les surréalistes pouvaient être fiers de leurs armes. Dommage qu'ils aient transformé ça en une fête de la Fédération, qu'ils aient fait de la juste colère de tout un peuple - celui des poètes - une kermesse à bazars chinois et à loteries, conclut CADOU dans Usage Interne.
La très chic revue 303, soutenue par la région Pays de la Loire, publie un colossal numero intitulé "Cadou, Bérimont et les poëtes de l'école de Rochefort" (avec un tréma très chic itou).
Retenons, entre autres bijoux, ce tapuscrit* de saison conservé au Musée des Beaux-Arts d'Orléans :
L'hiver
Le juste froid
Levant Décembre en son droit fil
on entend dire de fagots
De saulées
De rhums, de cannelles
on entend siffler dans le bleu
(celui-là des onglées)
ou, mieux, des solitudes)
c'est assez d'avoir un état
D'avoir un chien
D'avoir une auge
La neige occupe les confins
Son glaive en travers de la vitre
Luc BÉRIMONT, 1980.
*à qui les choix surprenants sur l'emplacement des majuscules donne un mystérieux tour d'impromptu.