Durer. Il faut une patience d'ange pour mâcher un mot, absorber complètement une couleur. Le plus souvent, on a lu, on a vu. Trop peu patients, occupés, devenus incapables de lourdeur, de lenteur vive, d'épaisseur.
Mots alignés sombres sur la page, colonnes de bêtes chenillant et laissant derrière elles quelle bave qui brille ?
Antoine ÉMAZ, Sable, Tarabuste, 1996