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Poésie - Page 97

  • André VELTER ENTOMOLOGISTE


    Le 16 décembre 2007 (c'en est donc aujourd'hui l'assez notable non-anniversaire), André VELTER sonnait les 20 ans de son émission de radio Poésie sur Parole.


    Entre autres bonnes trouvailles, il y distinguait huit catégories où classer tous ceux qui se prétendent poètes :


    les chantres de peu,

    les linguistes aphones,

    les biscottes sans beurre,

    les révoltés de bar-tabac,

    les lyriques de sacristie,

    les précieux ridicules,

    les apprentis pas sorciers pour un sou,

    les prêcheurs de désert


    Par savoir-vivre, il précisait promptement que cette dernière caste saurait bien l'accueillir...

     

     

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  • Jean-Pascal DUBOST, à la LAMPE FRONTALE


    Allez dans la langue, l'obscurité en vaut la chandelle


    Jean-Pascal DUBOST, extrait d'un chantier en cours, publié par N4728.


     

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  • Homero ARIDJIS : En LAISSER pour les AUTRES


    LE POÈME


    Le poème tournoie sur la tête de l'homme

    en cercles proches ou lointains


    L'homme en le découvrant voudrait s'en emparer

    mais le poème disparaît


    Avec ce qu'il a pu retenir

    l'homme fait le poème


    Et ce qui lui échappe

    appartient aux hommes à venir.


    Homero ARIDJIS, Brûler les vaisseaux, 1975 (trad.Claude Couffon et René Gouédic)




     

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  • Michel BESNIER : POÉSIE au RAYON FRAIS


    Michel BESNIER publie aux Éditions Motus Mon kdi n'est pas un kdo, dont le théâtre est un supermarché. Au poète rien d'impossible.

    « Ce livre est à consommer avant le 25-05-2045 », et on y lit que :


    L'étalagiste charcutier

    est un grand peintre

    qui joue avec tous les roses

    de sa palette


     

     

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  • TREIZE à la DOUZAINE


    Emmanuel HIRIART chronique pour Poésie Première n°44 un recueil de Jacques ANCET, L'Identité obscure :


    Treize chants composés de vers à treize syllabes...

    Mètre où l'alexandrin qui sonne toujours midi devient soluble, se dissout dans le mouvement d'une phrase sans fin, celle, flux d'appositions (comme un poème chinois), des romans de Jacques ANCET.


    Un alexandrin trouvé à quatorze heures, en somme.

     

     

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  • Les POÈTES qui FONT SUER


    Poursuivons notre lutte contre un des préjugés les plus récurrents sur les poètes, qui seraient toujours dans la souffrance :


    Pour avoir droit à s'exprimer, le désespoir doit être alchimisé. Le poète doit suer sa sueur de neige.


    Merci à Silvaine ARABO pour cette formulation recherchée, exprimée dans le n° 44 de Poésie Première.


    Et merci à tous les poètes que cela tenterait, de ne pas se trancher les veines devant leurs lecteurs.



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  • POÈTE d'AVANT

     

    D'UN POÈME PERDU DEPUIS LONGTEMPS ET RETROUVÉ


    Et maintenant que faire

    des mots nous faisions naguère

    rêvant d'incendies de forêt

    de maigres feux de broussailles


    Poussière de cendre répandue

    où subsistent de vagues traces

    de celui qui vivait ma vie au temps où je faisais

    la course avec mon chien

    Aujourd'hui je m'épuise

    à rattraper un arbre


    Poème

    frère blême et défaillant

    longtemps perdu de vue

    je te récuse


    Je récuse

    ta voix cassée

    ton odeur de cadavre


    ta trahison.


    Serge WELLENS, Il m'arrive d'oublier que je perds la mémoire, Folle avoine, 2006.


    Privilège de l'homme qui écrit : se confronter comme en un miroir à ce qu'il fut.

     

     

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  • Le DÉSIR selon CHAR

     

    Un court poème de René CHAR, pour cette époque de grandes villégiatures, qui peut s'appliquer, mais pas uniquement, aux juilletistes traîneurs de valises à roulettes :


    Désir, voyageur à l'unique bagage et aux multiples trains.


    La nuit talismanique, Albert Skira, 1972.

     

     

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