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Poésie - Page 101

  • FACE à la MÉDITERRANÉE


    D'un séjour en Algérie, Serge WELLENS a rapporté cette puissante évocation:


    UN SOIR EN BARBARIE


    Le vent courant jouait de l'orgue

    Dans les figuiers de Barbarie

    La mer trinquait à notre table

    Puis s'en allait à reculons

    En nous faisant de révérences


    La lune venait boire à ta bouche

    Comme à la fraîcheur d'un puits

    Notre amitié portait le nom

    Intraduisible des fontaines.

     

     


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  • SOLSTICE d'ÉTÉ

     

    Alors que nous nous persuadons de ce côté du globe que l'été bat son plein, derrière l'Oural on ne voit déjà que déclin du jour.

    Mais parfois, par nos longitudes, un René CHAR comprend le monde d'une manière orientale :


    La nuit ne succède qu'à elle. Le beffroi solaire n'est qu'une tolérance intéressée de la nuit.


    La nuit talismanique, Albert Skira, 1972.


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  • La LANGUE des CAVERNES


    Henri MALDINEY a dit de la poésie qu'

    elle s'enracine à l'origine du dire, à sa lucidité de puissance première.

    puis, qu'

    elle réduit la part de langue instituée au profit de la parole, risquée.


    L'art, l'éclair de l'être, Comp'Act, 1993.

     

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  • POSITIF

     

    DOPAGE


    des mots d'amour

    des mots de l'amour

    des mots pour l'amour

    des mots


    Jean-François FRANCHET (Jeune fille au sourcil de coriandre, Donner à Voir, 2003).


    L'amour contamine les mots, puis un jour, les mots suffisent.


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  • Un PETIT AIR de VACANCES


    retouche à l'été


    la mer dort sur le ventre

    un cap serre le poing

    et tient le ciel en éventail


    Daniel BOULANGER (Fenêtre Mon Navire, Grasset 2008)



     

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  • POÉSIE, ES-TU LÀ ?

     

    Le n°44 de Poésie/Première aborde la problématique "poésie et spiritualité".


    En guise d'édito, Emmanuel HIRIART pose que "nous appellerons donc spiritualité toute expérience intérieure ressentie par celui qui la vit comme fondant ou refondant son existence, et partant sa relation avec le monde."


    On s'aperçoit alors qu'en remplaçant le mot "spiritualité" par "poésie", la phrase fonctionne aussi, ce qui plonge la problématique dans le flou.


    Mais le flou est un bon serviteur pour l'un comme pour l'autre, et tout est bien.


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  • PORTRAIT du POÈTE en ANGUILLE

     

    Patricia MARTINEAU achève ainsi son recueil Les mots qui chalinent (Le Dé Bleu, 1999) :

     

    Les pêcheurs ont sorti leurs nasses

    Dans l'eau cont cachées mes frayeurs


    Et un nénuphar se referme dans votre paume.


    C'est peut-être le destin des auteurs comme des lecteurs de poésie : les uns tentent de ramener à la surface ce que les autres conservent malgré tout dans les profondeurs.

    En reste une fleur, qui ne s'offre qu'à demi...


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  • PLUS de SAISON

    VALSE DES DERNIERS FRIMAS


    Cueille cueille au-delà de l'île de tes cils

    filant de l'aile de fragiles jonquilles

    l'alouette tirelire tirelire l'alouette

    qui frissonne dans ton cœur.

    Aux fenêtres de l'éveil

    que meurent les nuages hagards

    les maigres minces brindilles

    l'épaisseur de l'ombre

    et la crainte du trop bas.

    Lumière nous appelle

    et nos peaux, d'anis et de miel

    tendres, de sève essaiment

    sous une pluie de lilas.


    Patricia MARTINEAU, in Les mots qui chalinent, Le Dé Bleu, 1999.


    La chronologie de tous ces éléments naturels est parfois un peu chamboulée comme cette année, les dernier frimas suivant jonquilles et lilas avec deux bons mois de retard...

    C'est qu'avant le réchauffement climatique, on avait pris soin d'inventer les spoutniks !


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