Qu'épaule se brise
et que les os s'émiettent !
Que la langue aussi
s'amenuise !
Ainsi le corps pulvérisé
ne sera qu'étincelles !
Jacques IZOARD, Dormir sept ans, La Différence, 2001.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Qu'épaule se brise
et que les os s'émiettent !
Que la langue aussi
s'amenuise !
Ainsi le corps pulvérisé
ne sera qu'étincelles !
Jacques IZOARD, Dormir sept ans, La Différence, 2001.
Retouche au cimetière
les flaques du chemin ont l'éclat des médailles
les immortelles de laiton
frissonnent sur les tombes
le vent connaît toujours le heurt léger
des cintres orphelins dans l'armoire qu'on ouvre
les morts sont à leur jeu sous l'échiquier
sans l'air de nous attendre
dans sa superbe une obélisque ignore
deux ou trois dalles de travers
Daniel BOULANGER, À quatre épingles, Grasset 2002.
Revenons sur novembre que, d'un point de vue climatique, nous quittons tout juste:
Moi la Toussaint
les chrysanthèmes à la peau de putain
le ménage sur la tombe, je n'y comprends rien
tu n'y croyais pas
ça pue, si tu savais comme ça pue
leur cérémonial, les bonnes manières
et le repos des âmes
Jean PERRET, extrait de Bergeronnette insaisissable, Le Dé Bleu, 2003.
Toujours satisfaisant de rencontrer un auteur avec qui partager nos exécrations.