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Poésie - Page 104

  • LALIBERTÉ VIVE

     

     

    La revue N4728 propose ce texte, pour nous faire découvrir Sylvie LALIBERTÉ, artiste québecoise:

     

    Je suis allée visiter ma tante Rosina, âgée et à l'hôpital.

    Elle m'a demandé:

    «À quoi bon vivre si longtemps? »

    Je n'avais pas la réponse mais j'avais apporté

    du chocolat.

     

    Un poème à conserver dans ses tablettes.

     

     

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  • SIMÉON et la FONCTION SOCIALE du POÈTE

     

    Dans le n°15 de la revue N4728, Jean-Pierre SIMÉON en appelle à une pratique de la poésie moins craintive d'elle-même:

     

    « ... sera-ce si sot d'affirmer qu'au sein des processus sociaux la poésie manifeste (pour ce qu'elle est, non ce qu'elle dit), une objection aux usages détériorés de la langue, qu'elle indique le chemin d'une émancipation intellectuelle et affective possible dans et par la langue, qu'elle est l'éloge inconfortable de la complexité dans la saisie du réel, et que par la radicalité même de sa prise de parole qui cherche, même maladroitement, une vérité nue, elle suscite chez qui la rencontre un sursaut de conscience? Nous n'aurions plus rien d'humain si le langage en nous devenait tout à fait servile, disait Bataille. Voilà la fonction du poète telle que son urgence se définit aujourd'hui: donner les preuves d'une liberté sans compromis dans le langage pour préserver l'humain - puisqu'aujourd'hui, par mille canaux sophistiqués, un langage servile pénètre en nous, qui sature la conscience de sens impératifs. »

     

    En gras, ce qui provoque en moi une revancharde jubilation (privilège du blogueur, jubilant d'autant plus que cette note est la 300ème, écrite Sur du Vent).

     

     

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  • FAIRE-PART

    Extrait d'un poème de Dennis NURKSE, traduit de l'américain par l'auteur et Laurent GRISEL:

     

    Mon père mourut.

    Je m'assis près de ma mère

    à écrire des mots à la famille.

     

    Elle écrivait les adresses, je fermais les enveloppes.

    Cette responsabilité était mienne.

    Si je léchais trop longuement

    nos noms pourraient s'effacer -

    trop vite et la carte

    pourrait glisser dehors

     

    et un étranger pourrait la voir.

     

     

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  • DE ROUX en TERRAIN GLISSANT

     

    "C’est la poésie qui vous tient par la main, le temps d’un poème. Le poète n’existe pas. Car il n’a aucun pouvoir sur la poésie. (Un sabotier mérite d’être appelé sabotier en ce qu’il a le pouvoir de faire des sabots quand il décide de se mettre à son établi.)"

    (Paul de Roux, Au jour le jour, 3, Carnets 1985-1989, Ed. Le temps qu’il fait)

     

    On peut aussi, au contraire, voir le poète comme un artisan consciencieux.

    Et dès lors, la grâce, l'inspiration s'évanouissent. Ne reste que le labeur.

    Et ce n'est plus la poésie qui prend le poète sur son aile, mais l'homme qui se fait, en même temps que son oeuvre.

     

     

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  • La DAME aux CHAGRINS

     

    La revue N4728 (n°15) publie - entre autres - ce texte tuberculeux de Sophie BRAGANTI:

     

    Quand j'avais des chagrins de quinze ans à cause des garçons ma mère riait en me disant toi tu es vraiment la Dame aux camélias de cette personne je savais juste qu'elle changeait souvent d'amant et qu'elle crachait son sang ce qui rendait les relations difficiles d'ailleurs elle en est morte

     

     

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  • L'EFFLEURE de BACH

     

    Jean MINIAC a livré à la revue N4728 pour son numero 15, des ruminations supposées s'extraire de l'esprit de Jean-Sébastien BACH:

     

    « C'est l'histoire de ma fugue, arbitrairement séparée en épisodes distincts pour épouser le temps humain alors qu'en fait, elle l'outrepasse, elle n'a pas de fin.

    Si tu veux porter les bribes de ton existence à cette autre dimension, alors rejoins-moi. Je ne suis pas juché très haut. Les yeux de l'amour contemplent le clavier tandis que les pieds ébranlent les cordes de la terre. »

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  • Ma POMME

    Décharge n°140 publie un inédit d'Isabelle GUIGOU, qu'un vieux cageot de pommes pousse à l'introspection:

     

    Nous marchons sur la corde raide

    Entre une enfance montée en graine et ces pommes fardées de mort

    De mots nous traçons des entrelacs de routes

    Embrouillons le temps, le roulons sur lui-même comme un vieux tapis

    poussiéreux allez hop au grenier

    Détournons nos vies de la chute.

     

     

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  • THERMOMÈTRE

     

     

    Plus zéro degré celsius

    affiche le thermomètre

     

    Celsius et non centigrade

    plus et non moins

    c'est une question d'angle

    à moitié gelé le verre

     

    Celsius et non plantigrade

    la banquise est encore loin

     

     

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