Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Poésie - Page 106

  • DE ROUX en TERRAIN GLISSANT

     

    "C’est la poésie qui vous tient par la main, le temps d’un poème. Le poète n’existe pas. Car il n’a aucun pouvoir sur la poésie. (Un sabotier mérite d’être appelé sabotier en ce qu’il a le pouvoir de faire des sabots quand il décide de se mettre à son établi.)"

    (Paul de Roux, Au jour le jour, 3, Carnets 1985-1989, Ed. Le temps qu’il fait)

     

    On peut aussi, au contraire, voir le poète comme un artisan consciencieux.

    Et dès lors, la grâce, l'inspiration s'évanouissent. Ne reste que le labeur.

    Et ce n'est plus la poésie qui prend le poète sur son aile, mais l'homme qui se fait, en même temps que son oeuvre.

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • La DAME aux CHAGRINS

     

    La revue N4728 (n°15) publie - entre autres - ce texte tuberculeux de Sophie BRAGANTI:

     

    Quand j'avais des chagrins de quinze ans à cause des garçons ma mère riait en me disant toi tu es vraiment la Dame aux camélias de cette personne je savais juste qu'elle changeait souvent d'amant et qu'elle crachait son sang ce qui rendait les relations difficiles d'ailleurs elle en est morte

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • L'EFFLEURE de BACH

     

    Jean MINIAC a livré à la revue N4728 pour son numero 15, des ruminations supposées s'extraire de l'esprit de Jean-Sébastien BACH:

     

    « C'est l'histoire de ma fugue, arbitrairement séparée en épisodes distincts pour épouser le temps humain alors qu'en fait, elle l'outrepasse, elle n'a pas de fin.

    Si tu veux porter les bribes de ton existence à cette autre dimension, alors rejoins-moi. Je ne suis pas juché très haut. Les yeux de l'amour contemplent le clavier tandis que les pieds ébranlent les cordes de la terre. »

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Ma POMME

    Décharge n°140 publie un inédit d'Isabelle GUIGOU, qu'un vieux cageot de pommes pousse à l'introspection:

     

    Nous marchons sur la corde raide

    Entre une enfance montée en graine et ces pommes fardées de mort

    De mots nous traçons des entrelacs de routes

    Embrouillons le temps, le roulons sur lui-même comme un vieux tapis

    poussiéreux allez hop au grenier

    Détournons nos vies de la chute.

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • THERMOMÈTRE

     

     

    Plus zéro degré celsius

    affiche le thermomètre

     

    Celsius et non centigrade

    plus et non moins

    c'est une question d'angle

    à moitié gelé le verre

     

    Celsius et non plantigrade

    la banquise est encore loin

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • BONNE MINE

     

    Mon encrier est rond

    Et mon encre est noire

    Comment se fait-il qu'il en sorte

    Des poèmes multiformes et multicolores

    Quoique sorti d'un chou

    J'ai bien le nez pointu

    Et d'ailleurs mes poèmes je les écris au crayon

     

    Pierre ALBERT-BIROT (Poèmes Quotidiens)

    Comment mieux illustrer ce qu'est un raisonnement par l'absurde?

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • PIED à PIED

     

     

    Les gens vont tout bêtement

    Avec leurs pieds

    Qu'ils avancent l'un après l'autre

    Heureusement que les poètes

    N'ont pas que des pieds pour aller

     

    Pierre ALBERT-BIROT (Poèmes Quotidiens)

     

    Cela peut aussi s'entendre des pieds que les poètes, parfois, comptent sur leurs doigts...

     

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • GARE de (CHAMPOL)LYON

     

     

    C'est l'aube de 2009, et l'on peut imaginer ce qu'il restera de nous, quand se lèvera le IVème millénaire:

     

    Tout au long des voies qui mènent aux gares

    au-dessus d'herbes folles: des murs tagués.

     

    Leurs inscriptions énigmatiques

    dans mille ans peut-être uniques vestiges de nous

    donneront aux chercheurs de quoi rêver sur cette

    civilisation multicolore

    aux phrases si brèves

    qu'un signe pouvait suffire à les exprimer.

     

    Vous, les tagueurs, les inconnus de la nuit,

    seriez nos seuls ancêtres vérifiés

     

    ils écriront sur vous page sur page, comme les égyptologues

     

    comme eux ils lanceront des modes

     

    les sacs, les robes

    promèneront en pleine ville

                                  des imprimés de tags.

     

    (Marie-Claire BANQUART, dans Décharge n°140)

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent