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conscience

  • César VALLEJO et la CONSCIENCE

    blanc,gouttelettes,reflet,

     

    Combien de temps a duré l'anesthésie, comme la nomment les hommes ? Science de Dieu, Théodicée ! Si je dois vivre dans de telles conditions, totalement anesthésié, ma sensibilité retournée comme un gant, ah, docteurs des sels, hommes des essences, habitués de l'élémentaire, je demande qu'on me laisse avec la tumeur de ma conscience, avec la lèpre à vif de mes sens, quoiqu'il puisse m'en coûter, y compris ma mort ! Laissez-moi avoir mal, si vous voulez, mais laissez-moi éveillé, avec tout l'univers présent, même pour le pire, dans ma température explosée.

     

    César VALLEJO, Poèmes humains, 1923-37, Seuil (trad. Fr.Maspero, 2011)

     

     

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  • CONSCIENCE

    rouille,fleur,

     

    au pied

    le cor

     

    au cerveau

    la conscience du corps

    qui ne ment pas

     

     

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  • SIMÉON et la FONCTION SOCIALE du POÈTE

     

    Dans le n°15 de la revue N4728, Jean-Pierre SIMÉON en appelle à une pratique de la poésie moins craintive d'elle-même:

     

    « ... sera-ce si sot d'affirmer qu'au sein des processus sociaux la poésie manifeste (pour ce qu'elle est, non ce qu'elle dit), une objection aux usages détériorés de la langue, qu'elle indique le chemin d'une émancipation intellectuelle et affective possible dans et par la langue, qu'elle est l'éloge inconfortable de la complexité dans la saisie du réel, et que par la radicalité même de sa prise de parole qui cherche, même maladroitement, une vérité nue, elle suscite chez qui la rencontre un sursaut de conscience? Nous n'aurions plus rien d'humain si le langage en nous devenait tout à fait servile, disait Bataille. Voilà la fonction du poète telle que son urgence se définit aujourd'hui: donner les preuves d'une liberté sans compromis dans le langage pour préserver l'humain - puisqu'aujourd'hui, par mille canaux sophistiqués, un langage servile pénètre en nous, qui sature la conscience de sens impératifs. »

     

    En gras, ce qui provoque en moi une revancharde jubilation (privilège du blogueur, jubilant d'autant plus que cette note est la 300ème, écrite Sur du Vent).

     

     

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  • L'OISEAU de FEU

     

    « J'écris le poème de jour mais il se fait de nuit. C'est hors du travail de la conscience que se font les véritables rencontres, découvertes et incendies de mot. »

     

    Dans « L'Ecriture et la Circonstance », Henry BAUCHAU nous rappelle que l'artiste oeuvre comme s'alimente le pélican: ce qui n'est pas immédiatement utile sera essentiel plus tard.

     

    Et l'oeuvre est un vieux brouillon, qui prend forme dans un incendie de poubelle.

     

     

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  • OMNI-PRESIDENT



    « J'ai toujours vu que des jambes inquiètes ne portaient pas de conscience tranquille ».

    Comment diable BALZAC a-t-il pu avoir une vision si précise, si longtemps à l’avance ?

     

     

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