Un son
Il a traversé tous les murs
Et les murs l'ont laissé passer
Je ne vois pas par où
Il veut me traverser moi-même
Et le voici qui ressort
Poème
(Pierre ALBERT-BIROT, Poèmes Quotidiens)
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Un son
Il a traversé tous les murs
Et les murs l'ont laissé passer
Je ne vois pas par où
Il veut me traverser moi-même
Et le voici qui ressort
Poème
(Pierre ALBERT-BIROT, Poèmes Quotidiens)
On a, probablement pour tenter de les abaisser, qualifié les écrits de Francis JAMMES de « poésie potagère ».
Cent ans après, le vert revenu à la mode, on connaît des quantités d’auteurs qui en seraient très honorés.
De telles appréciations leur serviraient de carotte, et gonfleraient leur coeur d’artichaut.
Une jeune maison d’édition, qui a pris pour nom Les Hauts-Fonds, abrite une collection baptisée avec beaucoup d’à-propos P-oasis.
On devine qu’elle accueillera les lecteurs assoiffés par tant de sècheresse.
De Jean TARDIEU:
"Le poème, c'est l'avenir qui se retourne et mord le promeneur".
Au poète de savoir où poser ses pas.
Plus profond le sentier, plus incisif le dentier.
En publiant au Mercure de France, en 1897, son manifeste littéraire, Francis JAMMES réussit un bel effet.
Il y développe sa conception de la poésie, qui doit viser à une "simple beauté sans rhétorique".
Il précise sa pensée dans une conférence prononcée en 1900 en énumérant des textes parfaits selon son goût: "Ces pages sont d'autant plus belles qu'elles se rapprochent de l'ordinaire de la vie, d'autant plus belles dirai-je, qu'on les sent moins écrites".
On voit que "ordinaire" et "simple" sont les maîtres mots de ses visées poétiques.
Cependant, et pour plus de sûreté, il a intitulé son manifeste "le Jammisme".
En toute simplicité.
Une très bonne étude du sujet ici: http://www.frissonesthetique.com/revue/no/pdf/jammisme.pdf
"Seul le poète épelle le monde en silence" écrit Véronique JOYAUX.
... qui précise dans un entretien paru dans Poésie Première n°42 "la poésie doit apporter ce que le monde nous enlève".
Arches hardies par-dessus les paupières
barque rouge ardent des lèvres
vient l’hiver, passe l’hiver
les glaces emporteront le pont
Zbiněk HEJDA nous avise que la barque, peut-être, laissera un sillage...
1941.
L'environnement ne s'y prête guère, mais Francis PONGE passe sa rage dans l'expression.
Sa cible? Le mimosa.
Curieusement.
« Comme dans tamaris il ya tamis, dans mimosa il y a mima. »
« Accessoire de cotillon, accessoire de la comédie italienne. Pantomime, mimosa.
Un fervent de la pantomime osa
Enfer! Vendre la pente aux mimosas. »
« MIraculeuse
MOmentanée
SAtisfaction!
MInute
MOusseuse
SAfranée! »