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Poésie - Page 110

  • Et VOICI le SIJO

     

     

    Poésie Première publie dans son numero 40 Yi Ho-U, poète épris de sijo, le poème national coréen.

     

    L'ARBRE

    Le vieil arbre solitaire

    ne fait pas partie du bois.

    Parfois des oiseaux piailleurs

    viennent me voir puis s'envolent.

    - Ma jolie fille,

    je suis debout comme un arbre.

     

    LE MÛRISSEMENT

    A l'écoute de la pluie, oubliant le sommeil,

    la terre semble un îlot solitaire.

    Un jour de lumière de plomb alangui,

    cinquante années ne furent qu'un instant.

    Toudak, de nouveau la chute d'un coing,

    Le mûrissement, est-ce disparaître?

     

     

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  • POESIE POPULAIRE

     

    Le poète Yi Ho-U déclarait en 1955, évoquant le sijo, poème de forme traditionnelle coréen:

    "En tout peuple il y a nécessairement une poésie populaire qui est comme sa respiration. ... Cette poésie populaire doit être d'abord de forme simple, facile à écrire et à mémoriser. Le contenu doit être clair. ... Mon amour est si fort que j'implore la passion et le soutien de chacun afin que l'on développe la poésie populaire qui accompagnera l'esprit du peuple et son histoire future."

     

    Quelle est, dans notre France de 2008, cette poésie populaire?

    Où est l'esprit du peuple? Quel sera son futur?

     

    Prochainement , des exemples de sijos "Sur du Vent"...

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  • MOTS CAPTIFS




    De Ioan FLORA, extrait de La lettre ou le septième jour:


    "tu dois encore savoir
    que je suis rentré triomphant au foyer de ma propre vie
    et que j'ai mis, enfin, le miroir en pièces,
    sa créature avec,
    l'obligeant à se ramasser dans le magma des mots captifs,
    là où elle doit se tenir."


    Des mots, pour encager la créature, au front de taureau...



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  • FIXATIFS



    (d'Hamid TIBOUCHI)

    les mots sur la page
    pigments indélébiles
    tentent de fixer
    l'instant

    le piment rougi
    de l'instant qui perdure
    trace de vie pour mémoire
    sur papier pelure

    les mots qui glissent
    sur la langue tombent
    et se noient dans le verre d'eau
    de l'oubli



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  • Que JEUNESSE ne se PASSE (de POESIE)


    Claude VERCEY, dans Décharge n°138, conclut ainsi une étude sur la poésie « jeunesse »:

    « Le poème pour enfants tend donc à devenir un genre à part, une autoproduction développant son histoire hors du temps de l'histoire de la poésie même, avec laquelle elle entretient quelques liens superficiels, qui lui permettent de faire illusion. »

    Un peu avant, il reproche au genre de gommer toute sincérité et toute émotion, au profit de quelques procédés faciles qui l'apparentent plus à la comptine qu'à la vraie poésie.

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  • POESIE pour ENFANTS, YO!



    La poésie pour enfants, comme genre littéraire (et éditorial), partage le même gros défaut que le rap: son principal ressort est basé sur des procédés répétitifs et un peu lourdauds tels que rime, assonances, allitérations...

    De là à tirer des conclusions sur l'âge mental des amateurs de rap...

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  • PROSODIE ou PROSE "TOUT COURT"



    Jacques MORIN, directeur de la revue Décharge, ne pouvait mieux dire, quand il reprochait à un auteur des carences dans sa prosodie:

    « S'il s'agit d'écrire des phrases grammaticalement correctes et régulières, est-ce que le découpage en vers reste pertinent? Ne faut-il pas tout simplement écrire au kilomètre avec la ponctuation adéquate? Si la forme versifiée demeure inaliénable pour écrire de la poésie, l'auteur doit acquérir un style, un souffle, un rythme qui exige le vers... »

    Il conclut avec prévenance: « ça fait un peu professoral »...

    Oui, mais cela valait d'être précisé.

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  • PAS PHOTO


    On mesure mal le tort fait à la poésie par la photographie.
    Les portraitistes d'HUGO et de BAUDELAIRE, par exemple, ont mis le paquet pour nous faire croire à une poésie nécessairement écrasante et sombre.

    Le premier, capté sous le poids de son oeuvre, barbe blanche et main soutenant une lourde tempe, est fixé pour l'éternité en baron à la respectabilité ostentatoire.
    Le second, lèvres avalées, regard nuageux sous un front tourmenté, cherche à priver les générations à venir de l'idée d'une poésie joyeuse.

    Et pourtant...

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