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Automne
Ce que j’écris et qui,
doré par mon orgueil,
me semble traits de feu
n’est peut-être que lueurs sur un marécage
ou flamboiement de feuilles mortes.
Michel LEIRIS
Michaël Edwards dans Temporel n°6 (http://temporel.fr/Croire-Dieu-au-sein-de-la-vie):
« le défi véritable de la poésie, pour moi, est de s’aventurer résolument dans le connu, l’habituel, afin d’y trouver, plutôt que dans des mondes imaginés, le jamais vu et le jamais dit. »
On a déjà évoqué ici la vieille croyance dans le rôle essentiel d'une inspiration quasi-magique dans l'activité poétique.
L'hélléniste Jean-Pierre VERNANT la date d'HOMERE, qui aurait pour la postérité triomphé des vues d'EPICHARME, qui préférait croire dans les vertus de l'étude, l'exercice donnant plus qu'un bon naturel.
« J'écris le poème de jour mais il se fait de nuit. C'est hors du travail de la conscience que se font les véritables rencontres, découvertes et incendies de mot. »
Dans « L'Ecriture et la Circonstance », Henry BAUCHAU nous rappelle que l'artiste oeuvre comme s'alimente le pélican: ce qui n'est pas immédiatement utile sera essentiel plus tard.
Et l'oeuvre est un vieux brouillon, qui prend forme dans un incendie de poubelle.
Dans son numéro 83-84, la revue PLEIN CHANT publie ce texte, de Fabrice MARZUOLO:
MAUVAIS NUMERO
Les pas des hommes sûrs
font trembler le sol
quand je les entends venir
je jongle avec des balles
qui roulent tout le temps par terre
mal parti
pour la vie d'acrobate
et comment tenir
un poème debout
Une vapeur blanche
au-dessus de la bouilloire
Habemus aquam
Les éditions Vent d'Ouest portent bien leur nom, puisque leurs publications nous parviennent du Québec.
Un de leur dernier volume est un recueil de haïkus, sur le thème de la technologie, intitulé "Pixels". Les deux anthologistes, Hélène LECLERC et André DUHAIME, s'en expliquent dans la préface:
"Si les poètes écrivent au fil des quatre saisons de l'année, ils le font également non pas tant dans une cinquième saison que dans une "non-saison", dans un monde réel et dans un univers virtuel. Le pixel se définit comme étant le plus petit point d'une image numérique. Le haïku est un micropoème qui évoque d'une façon imagée un détail du grand tableau de la vie quotidienne. On peut donc dire que le haïku est le pixel de la poésie".