Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vers

  • Le VERS selon Jean-Paul MICHEL

    fleur,pétales,

     

    Poèmes de vigueur ! Éclats de lumineuse

    fraîcheur ! Combien garderez-vous les pétales colorés de

    votre verbe ? Comme le lys fragile un instant

    de gloire ? Ou comme

    la marguerite des champs résistante et modeste

    de longues semaines de présence rassérénante ?

    Cela, nul de la sait. Un vers pur ne doit

    se perdre à peser ses chances mais

    surgir imposer le jamais ouï, la

    si ancienne beauté que déjà

    perdue non pas quémander l'attention mais

    incliner les regards vers soi avec

    l'autorité légère qui signe la force garder

    captives les âmes portées vers des beautés qui

    rafraîchissent, contentent, trompent

    l'angoisse, disposent

    ceux qui les regardent - ô gloire des bouquets ! -

    à l'égalité de cœur qu'il faut pour

    aller à la vie légère sans faute.


    Jean-Paul MICHEL, Défends-toi, beauté violente !, Flammarion, 2001

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • Le VERS selon Gisèle PRASSINOS

    bouleau,écorce,

     

    Vers

     

    Noirs sur la blancheur rigide

    l'air entre eux de ne pas se voir

    mais chacun sur son rail, ailé de mêmes écarts

    et selon, perdant le souffle avant le vide.

     

    À suivre ces chemins je sens bouger mes cordes.

    À remuer leurs pierres

    à découvrir leurs liens sous terre

    mes lèvres les halant

    à ranimer les ondes au linceul du livre

    je suis

    je renais double

    à ma gorge un jumeau

    un tuteur à mon sang.

     

    Gisèle PRASSINOS, Pour l'arrière saison, Belfond, 1979

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • La TERRE d'Emmy BRIDGWATER

    feuilles,humus,terre,

     

    ...

    les vers de terre se retournent en retournant la terre que je suis.

    ...

     

    Emmy BRIDGWATER, trad. Michel Rémy, Il y aura une fois, une anthologie du Surréalisme, Folio, 2002.

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Littérature ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • RIMES

    galon,or,

     

    rimes

    pauvres de nous

    collégiens

    tragédies antiques

    piquées des vers

     

    à quoi bon

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Lois de la matière, Travaux domestiques ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • MAJUSCULE

    parquet,majuscule,ombre,

     

    né de rien

    le vers qui débute

    en majuscule

     

    à la baguette

    accord avec le monde

    mineur

     

     

    ▶︎ Vent du jour : Lois de la matière, Travaux domestiques ▶︎ 2 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • PROSODIE ou PROSE "TOUT COURT"



    Jacques MORIN, directeur de la revue Décharge, ne pouvait mieux dire, quand il reprochait à un auteur des carences dans sa prosodie:

    « S'il s'agit d'écrire des phrases grammaticalement correctes et régulières, est-ce que le découpage en vers reste pertinent? Ne faut-il pas tout simplement écrire au kilomètre avec la ponctuation adéquate? Si la forme versifiée demeure inaliénable pour écrire de la poésie, l'auteur doit acquérir un style, un souffle, un rythme qui exige le vers... »

    Il conclut avec prévenance: « ça fait un peu professoral »...

    Oui, mais cela valait d'être précisé.

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • EXTRAIRE des VERS

    D'un poème d'Henri HEURTEBISE, à propos d'une activité de saison.


    "J'ai travaillé au milieu des feuilles et de l'air. J'étais parfois lumineux.
    J'ai pressé, j'ai tiré, j'ai recouvert de terre, aux prises avec la résistances des masses vertes et luisantes.
    J'ai aimé ça."


    Les poètes seraient-ils un peu bêcheurs?
    Les mauvais, oui. Les autres préfèrent élaguer.


    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent
  • QUATRAIN-TRAIN

    On apprécie les vers sobres jusqu'à l'exsangue,
    Mais depuis deux cents ans, les poètes conduisent,
    Trop loin de l'humble charroi des vagabonds T'ang,
    Leurs interminables quatrains de marchandises

    ▶︎ Vent du jour : Poésie ▶︎ 0 vent(s) de la plaine Lien permanent