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gisèle prassinos

  • Le VERS selon Gisèle PRASSINOS

    bouleau,écorce,

     

    Vers

     

    Noirs sur la blancheur rigide

    l'air entre eux de ne pas se voir

    mais chacun sur son rail, ailé de mêmes écarts

    et selon, perdant le souffle avant le vide.

     

    À suivre ces chemins je sens bouger mes cordes.

    À remuer leurs pierres

    à découvrir leurs liens sous terre

    mes lèvres les halant

    à ranimer les ondes au linceul du livre

    je suis

    je renais double

    à ma gorge un jumeau

    un tuteur à mon sang.

     

    Gisèle PRASSINOS, Pour l'arrière saison, Belfond, 1979

     

     

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  • La VIEILLE selon Gisèle PRASSINOS

    tissus,

     

    La vieille

     

    Qui lui a soutiré sa charpente

    l'a réveillée bourre

    aux milliers de dents ?

     

    Lever le doigt est une aventure.

    Penser

    fore en ce corps étrange

    le lit d'une rivière sans eau.

     

    Petit visage

    vieux visage où le vent

    a rivé ses griffes

    qui a aiguisé ta charpente ?

     

    Petit visage

    seuil dès l'aube

    où la mort arpente.

     

    Gisèle PRASSINOS, L'instant qui va, Folle Avoine, 1985

     

     

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  • La LUNE selon Gisèle PRASSINOS

    nuit,nuit des chimères,cathédrale,le mans,
    La nuit des chimères 2020, Le Mans

     

    Lune sans sel

    que chaque nuit défigure

    ou déporte le temps.

    Forteresse et colombe

    marbre évanescent

     

    la terre est invisible.

    Pour y croire

    se connaître vivant

    il n'y a que ton œil

    même occlu, en exil

    où dormir s'amarre.

     

    Gisèle PRASSINOS, Pour l'arrière saison, Belfond, 1979

     

     

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  • L'ŒIL de Gisèle PRASSINOS

    matin,ombre,lumière,

     

    Chaque jour

    la vie se pose

    sur l'œil qui s'ouvre.

     

                                        Perle en liberté

                                        il faut la prendre au filet

                                        courir

    même sans appétit

    avec les os froids du matin.

     

    Gisèle PRASSINOS, L'instant qui va, Folle Avoine, 1985

     

     

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  • Gisèle PRASSINOS encore dans le SOIR

    prophètes,soir,cathédrale,

     

    Le soleil claironne l'approche du soir

    embrase la barbe des nuées.

    Encore un jour laissé

    de l'autre côté du temps.

     

    Qui ne le sait ?

     

    Seul le lilas étourdi

    écoute la mort des abeilles sans pâlir

     

    Gisèle PRASSINOS, L'instant qui va, Folle Avoine, 1985

     

     

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  • Gisèle PRASSINOS dans le SOIR

    soir,ombre,juge de touche,drapeau,
    Guy LIMONE, Jeux de balles, jeux de ballons, Musée de Tessé, 2020.

     

    Ne va pas si droit si vite si sûr

    la terre t'oubliera.

    Il n'y a rien dans le soir

    où tu cours déposer ta fatigue

    montrer la civière de tes bras.

    ...

     

    Gisèle PRASSINOS, L'instant qui va, Folle Avoine, 1985

     

     

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