Vers
Noirs sur la blancheur rigide
l'air entre eux de ne pas se voir
mais chacun sur son rail, ailé de mêmes écarts
et selon, perdant le souffle avant le vide.
À suivre ces chemins je sens bouger mes cordes.
À remuer leurs pierres
à découvrir leurs liens sous terre
mes lèvres les halant
à ranimer les ondes au linceul du livre
je suis
je renais double
à ma gorge un jumeau
un tuteur à mon sang.
Gisèle PRASSINOS, Pour l'arrière saison, Belfond, 1979