accent
grave
du poète
à retourner
aiguiser
débarber
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accent
grave
du poète
à retourner
aiguiser
débarber
... Le jour
Des mots est approximatif
Toujours la terre qu'ils foulent, qu'ils
Piétinent dans le sens des redites.
Poète c'est pied léger courir
Sur place plusieurs fois dans la trace
Des laies qu'empruntent les animaux
Qui vont inconsciemment aux mares.
L'infinité est une plusieurs
Fois. Parente de la transparence,
Parle la transe les yeux ouverts.
Jacques DARRAS, Autobiographie de l'espèce humaine, 1/nuit 3 cailloux, 1991
Lorsque l'entêtement de la logique conduit à des situations sans issue, il convient de s'improviser poète. Mais comment ne pas se résoudre à ne pas tirer des conclusions de l'impossibilité de conclure ?
George HENEIN, Il y aura une fois, une anthologie du Surréalisme, Folio, 2002.
...
Ce n'est pas, Raana, que mon chant vibre avec plus d'intensité
Ou plus de douceur que celui d'un autre, mais je suis
Ici Poète, je bois réellement la vie
Comme les petites gens boivent le vin.
Ezra POUND, Poèmes, NRF-Gallimard, trad. Michèle PINSON, 1985.
démesurées avenues
d'un poète à découvrir
rêve inquiétant
de liberté
solaire
aiguillage des mots
vers des lieux communs
riposte par la syntaxe
étrange
du poète
Si vous tuez un poète
il renaîtra en mille chansons
Opéra de Moneim ADWAN, livret Fady JOMAR et Catherine VERLAGUET, 2016
Ô vieil Hindou
Ta faim, ô vieil Hindou, est réelle et pas une image de la faim
comme chante le poète Kalos.
Elle est si réelle, ta faim, que si le poète qui te contemple ne te donne du riz, tu tomberas sur les pierres.
Ta chute sera réelle, ô vieil Hindou, et pas une image de la chute
comme chante le poète Kalos.
Si réelle, mon ami, que du sang jaillira de ton nez, si le poète ne
panse la plaie avec une pâte de figues.
Ton sang sera réel, ô vieil Hindou, et pas une image du sang, et
quand tu n'en auras plus ton cœur fera silence.
Et le poète soulèvera délicatement ta paupière, regardera ton œil
et dira que tu es l'image de la mort.
Mais toi, ô vieil Hindou, tu sera mort, réellement mort, si mort
que les mouches se jetteront sur ton odeur.
Alors, le poète Kalos, pour oublier ce mensonge, ira manger un plat poivré,
puis soufflera de l'air dans un bout de roseau.
David SCHEINERT, Sang double, 1962.