La vigne se souvient de mars
aux deux lames brandies en croix
pour un dérisoire combat
l'ennemi se faisant comparse
Les rinceaux le relatent avec malice
dans l'indolence d'un alphabet thaï
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La vigne se souvient de mars
aux deux lames brandies en croix
pour un dérisoire combat
l'ennemi se faisant comparse
Les rinceaux le relatent avec malice
dans l'indolence d'un alphabet thaï
JONQUILLE
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rire les jonquilles
Michèle LÉVY, in Jardins au Merle Rouge (éd. Raffia)
... ce qui est sauvagement de saison.
Dans un entretien que l'on peut suivre ici http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/carimeaquoi/index.php?emission_id=145060160 , Jean-Michel RIBES craint que le mot "poésie", comme celui de "culture", ne soit trop chargé d'ennui.
Il invite donc les poètes à inventer un nouveau mot, afin de vaincre cet a priori négatif.
On pourrait tout aussi bien souhaiter que, par leur seule pratique, et sans renoncer au mot qui la désigne, les poètes parviennent à renverser une si pénible incompréhension.
La poésie de Paul-Jean TOULET était critiquée pour être un peu trop prévisible. On la jugeait trop chargée de lieux communs.
À quoi objectait Tristan DERÈME que le lieu commun est celui que nous habitons tous..
Un vieux numéro d'Action Poétique, le 185 exactement, offre un panorama de la poésie de Belgique, des deux côtés de la frontière linguistique.
Au rayon Flamand, ce texte de Peter THEUNYNCK, traduit par Reine Meylarts:
Chaussures magnétiques
Maintenant je mets mes chaussures
Magnétiques, m'installe derrière
Le clavier de mon traitement
De texte et regardez:
Je dérobe mes mots
A la gravitation, voyez
Les phrases monter au soleil
Mais osent-elles s'approcher
Trop près de la lumière
Alors elles fondent
et éclatent
mot
par
mot
en morceaux
fragments
difficiles à ressouder
avec la blancheur du papier
Ma foi, tout est dit!
(à noter toutefois que la coquille qui s'est glissée sur la quatrième de couverture a pu être éradiquée à temps).
L'un des plus fameux recueils de la poésie classique du Japon, composé au XIIIème siècle, et publié sous le nom de Hyakunin isshu, donne à lire les auteurs les plus fameux dont, particularisme nippon, certains occupaient de fort respectables grades dans l'administration impériale.
On y trouve ainsi des textes signés le Moyen Conseiller Surnuméraire Atsutada, le préfet de la Ville Gauche Akisuké, ou Horikawa, dame d'honneur de Taïkenmon in.
Peut-être la vie publique française aurait-elle plus de tenue si s'adonnaient davantage à la poésie le Premier Magistrat de l'Agitation Médiatique, le Ministre de l'Identité Sans Tache, ou Madame l'Argentière aux Pièces Jaunes.
La revue N4728 propose ce texte, pour nous faire découvrir Sylvie LALIBERTÉ, artiste québecoise:
Je suis allée visiter ma tante Rosina, âgée et à l'hôpital.
Elle m'a demandé:
«À quoi bon vivre si longtemps? »
Je n'avais pas la réponse mais j'avais apporté
du chocolat.
Un poème à conserver dans ses tablettes.