fait
et à refaire
après la modernité
la fatigue
invincible
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fait
et à refaire
après la modernité
la fatigue
invincible
Pour pouvoir pratiquer la lecture comme un art, une chose avant toute autre est nécessaire, que l'on a parfaitement oubliée de nos jours, une chose qui nous demanderait presque d'être de la race bovine, et certainement pas un homme moderne, je veux dire : savoir ruminer.
Friedrich NIETZSCHE, Généalogie de la morale.
Tiré de "La joie des sept couleurs", avec la typographie voulue par Pierre ALBERT-BIROT:
MES FRÈRES ANTÉRIEURS COMBIEN VOUS DEVEZ NOUS ENVIER
VOUS QUI N'EÛTES QUE DES AILES ET UNE LYRE
NOUS LES POÈTES PERFECTIONNÉS
MAIS CE LORGNON ME FAIT MAL AU NEZ
Ce lorgnon, comme attribut de la modernité, peut faire sourire aujourd'hui.
Toujours est-il que, si l'inspiration des Anciens est ici un peu moquée, elle figure un âge d'or, devenu impossible dans l'ombre des tranchées, et à jamais.
En choisissant un mot anglais, pour définir l’humeur spéciale de l’homme moderne étouffé par son environnement, Charles BAUDELAIRE ne s’y est pas trompé. Son «spleen», outre la rate sécrétant la bile noire, évoque aussi bien la sombre et industrieuse Londres, que l’Amérique de la foule passante et des bruits mécaniques. Comme aujourd’hui, la langue anglaise est choisie pour résumer la modernité. Ce spleen remplace la «vapeur» des siècles précédents, trop connotée d’oisiveté aristocratique ou de langueur féminine.