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Poésie - Page 105

  • CULTURE, POÉSIE et ENNUI


    Dans un entretien que l'on peut suivre ici http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/carimeaquoi/index.php?emission_id=145060160 , Jean-Michel RIBES craint que le mot "poésie", comme celui de "culture", ne soit trop chargé d'ennui.

    Il invite donc les poètes à inventer un nouveau mot, afin de vaincre cet a priori négatif.

    On pourrait tout aussi bien souhaiter que, par leur seule pratique, et sans renoncer au mot qui la désigne, les poètes parviennent à renverser une si pénible incompréhension.

     

     

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  • Le LIEU COMMUN

     

    La poésie de Paul-Jean TOULET était critiquée pour être un peu trop prévisible. On la jugeait trop chargée de lieux communs.

     

    À quoi objectait Tristan DERÈME que le lieu commun est celui que nous habitons tous..

     

     

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  • La BELGIQUE sans HISTOIRE

     

    Un vieux numéro d'Action Poétique, le 185 exactement, offre un panorama de la poésie de Belgique, des deux côtés de la frontière linguistique.

     

    Au rayon Flamand, ce texte de Peter THEUNYNCK, traduit par Reine Meylarts:

     

     

    Chaussures magnétiques

     

    Maintenant je mets mes chaussures

    Magnétiques, m'installe derrière

    Le clavier de mon traitement

     

    De texte et regardez:

    Je dérobe mes mots

    A la gravitation, voyez

    Les phrases monter au soleil

     

    Mais osent-elles s'approcher

    Trop près de la lumière

    Alors elles fondent

    et éclatent

    mot

    par

    mot

     

    en morceaux

     

    fragments

     

    difficiles à ressouder

    avec la blancheur du papier

     

     

     

     

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  • POÈMES EN MIROIRS, d'Henri CHEVIGNARD (Éd. CORPS PUCE)

     

     

    Couv.Miroirs.jpg

    Ma foi, tout est dit!

    (à noter toutefois que la coquille qui s'est glissée sur la quatrième de couverture a pu être éradiquée à temps).

     

     

     

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  • POÈTES à TOUS les ÉTAGES

     

     

    L'un des plus fameux recueils de la poésie classique du Japon, composé au XIIIème siècle, et publié sous le nom de Hyakunin isshu, donne à lire les auteurs les plus fameux dont, particularisme nippon, certains occupaient de fort respectables grades dans l'administration impériale.

    On y trouve ainsi des textes signés le Moyen Conseiller Surnuméraire Atsutada, le préfet de la Ville Gauche Akisuké, ou Horikawa, dame d'honneur de Taïkenmon in.

    Peut-être la vie publique française aurait-elle plus de tenue si s'adonnaient davantage à la poésie le Premier Magistrat de l'Agitation Médiatique, le Ministre de l'Identité Sans Tache, ou Madame l'Argentière aux Pièces Jaunes.

     

     

     

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  • LALIBERTÉ VIVE

     

     

    La revue N4728 propose ce texte, pour nous faire découvrir Sylvie LALIBERTÉ, artiste québecoise:

     

    Je suis allée visiter ma tante Rosina, âgée et à l'hôpital.

    Elle m'a demandé:

    «À quoi bon vivre si longtemps? »

    Je n'avais pas la réponse mais j'avais apporté

    du chocolat.

     

    Un poème à conserver dans ses tablettes.

     

     

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  • SIMÉON et la FONCTION SOCIALE du POÈTE

     

    Dans le n°15 de la revue N4728, Jean-Pierre SIMÉON en appelle à une pratique de la poésie moins craintive d'elle-même:

     

    « ... sera-ce si sot d'affirmer qu'au sein des processus sociaux la poésie manifeste (pour ce qu'elle est, non ce qu'elle dit), une objection aux usages détériorés de la langue, qu'elle indique le chemin d'une émancipation intellectuelle et affective possible dans et par la langue, qu'elle est l'éloge inconfortable de la complexité dans la saisie du réel, et que par la radicalité même de sa prise de parole qui cherche, même maladroitement, une vérité nue, elle suscite chez qui la rencontre un sursaut de conscience? Nous n'aurions plus rien d'humain si le langage en nous devenait tout à fait servile, disait Bataille. Voilà la fonction du poète telle que son urgence se définit aujourd'hui: donner les preuves d'une liberté sans compromis dans le langage pour préserver l'humain - puisqu'aujourd'hui, par mille canaux sophistiqués, un langage servile pénètre en nous, qui sature la conscience de sens impératifs. »

     

    En gras, ce qui provoque en moi une revancharde jubilation (privilège du blogueur, jubilant d'autant plus que cette note est la 300ème, écrite Sur du Vent).

     

     

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  • FAIRE-PART

    Extrait d'un poème de Dennis NURKSE, traduit de l'américain par l'auteur et Laurent GRISEL:

     

    Mon père mourut.

    Je m'assis près de ma mère

    à écrire des mots à la famille.

     

    Elle écrivait les adresses, je fermais les enveloppes.

    Cette responsabilité était mienne.

    Si je léchais trop longuement

    nos noms pourraient s'effacer -

    trop vite et la carte

    pourrait glisser dehors

     

    et un étranger pourrait la voir.

     

     

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