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Poésie - Page 105

  • La SOLITUDE du MERCENAIRE

     

    Complainte mercenaire

     

    On drise du garrou

    Du Krabok au Gouento

    Du Pouldin au Samanque

     

    On guelle ses varnacheries

    De flèque en chouze

    À s'en vrager les frattes

     

    Cinquante-huit zaonires à gretter l'époubranche

    À crabiner sous le faiche et la nora

    Dans la crachaigne des boguls zafarans

     

    Et personne ne nous comprend !

     

    (Alain LANCE in Temps criblé, Éd. Obsisiane & Le temps qu'il fait)

     

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  • La PREUVE par le POÈME

     

    Une évocation pertinente de ce qu'est la poésie, dans cet extrait d'Ici, de Jean-Pierre SIMÉON (Éd. Cheyne):

     

    mais je continuerai à croire

    à tout ce que j'ai aimé

    à chérir l'impossible

    buvant à la coupe du poème

    une lumière sans preuves

     

    L'image, l'intuition, désaltèrent mieux que la réalité.

     

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  • LORINE NIEDECKER

     

    Le numéro 13 de la revue Fusées dresse un inventaire de la Jargon Society, duquel j'extrais deux poèmes bien concentrés de Lorine NIEDECKER.

     

    Entends

    sur sa tombre de neige

    le Vous

              oh vous

    des tourterelles grises

     

    -

     

    Blanc

    parmi les feuilles vertes -

             est-ce

             poisson mort

    ou nymphéa?

     

    Trad. Abigail LANG

     

     

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  • Alain LANCE évoque ROUEN, sa ville:

     

     

     

    "Ville où je reviendrai plus tard, mais pourquoi y parlait-on si souvent de sa rivale régionale? Le Havre demeura longtemps une énigme pour moi, son nom prononcé avec l'accent normand dessinait dans mon esprit des amas de gravats, de hauts murs froids devenus verdâtres en leur base, peut-être à force de prendre l'eau par les caves. Rien de la brise océane, mais un vent avare dans l'ombre sinistrée."

     

    (in Ouvert pour inventaire, Ed.Belfond)

     

    On appréciera le travail sur les sonorités et même, cachés dans les coins, quelques alexandrins, que le havrais Queneau aurait goûtés.

    Que si!

     

     

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  • Le CALAME PLOIE

     

    Nos doigts impriment aux calames

    les mêmes vibrations

                                que gravent

    nos corps sur le tympan du monde

     

    Chantal DUPUY-DUNIER (Initiales, Éd. Voix d'encre, 1999)

     

    Ce que tu écris, il te faut l'avoir vécu.

    Ce que tu vis, il te faudra apprendre à l'écrire.

     

     

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  • Le COMBAT de MARS

     

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    La vigne se souvient de mars

    aux deux lames brandies en croix

    pour un dérisoire combat

    l'ennemi se faisant comparse

    Les rinceaux le relatent avec malice

    dans l'indolence d'un alphabet thaï

     

     

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  • RIRE JAUNE

     

    JONQUILLE

     

    Se pencher

    pour écouter

    rire les jonquilles

     

    Michèle LÉVY, in Jardins au Merle Rouge (éd. Raffia)

    ... ce qui est sauvagement de saison.

     

     

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  • CULTURE, POÉSIE et ENNUI


    Dans un entretien que l'on peut suivre ici http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/carimeaquoi/index.php?emission_id=145060160 , Jean-Michel RIBES craint que le mot "poésie", comme celui de "culture", ne soit trop chargé d'ennui.

    Il invite donc les poètes à inventer un nouveau mot, afin de vaincre cet a priori négatif.

    On pourrait tout aussi bien souhaiter que, par leur seule pratique, et sans renoncer au mot qui la désigne, les poètes parviennent à renverser une si pénible incompréhension.

     

     

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